Tchad

Le Cadre Permanent de Concertation et de Réflexion (CPCR) rejette les résolutions issues du dialogue national inclusif

– Et affirme que « les tenants du pouvoir, leurs complices et soutiens assumeront toutes les conséquences de leur fourberie »

Des mouvements de l’opposition politico-militaire et alliés, qui en août dernier se sont constitués pour former le Cadre permanent de concertation et de réflexion (CPCR), ont annoncé vendredi 7 octobre, par voie de communiqué, qu’ils rejettent les conclusions du dialogue national inclusif qui s’est achevé à N’Djamena, mercredi 5 octobre.

« La transition prolongée de deux ans est offerte à un président omnipotent, comme dans la pire des monarchies moyenâgeuses, entouré de délinquants » économiques qui continuent à circuler « en toute liberté », ont souligné dans leur communiqué, les groupes politico-militaires non signataires de l’accord de paix de Doha au Qatar.

Le CPCR a relevé que « le carnaval (dialogue national inclusif, ndlr) s’est donc achevé, comme on pouvait s’y attendre, dans l’hypocrisie la plus totale, laissant entiers les multiples problèmes sociaux, économiques, politiques et militaires d’un pays ruiné par plus de trois décennies de dictature implacable ».

Les groupes politico-militaires non signataires de l’accord de paix de Doha ont souligné que « la question de la restructuration de l’armée clanique, auxiliaire de l’opération française Barkhane, pour en faire une véritable armée nationale au service de la défense et du développement du Tchad, a été purement et simplement escamotée ».

Par conséquent, ils « rejettent les résolutions du prétendu dialogue qui ne font que légitimer la succession dynastique et pérenniser le régime corrompu ; soulignent que les tenants du pouvoir et leurs complices et soutiens intérieurs et extérieurs assumeront toutes les conséquences de leur fourberie ».

Ils saluent la position des pays et organisations internationales qui exigent de la junte qu’elle respecte ses engagements premiers et « appellent tous les partis politiques et organisations de la société civile qui n’ont pas pris part au prétendu dialogue, à adopter une position commune en vue de donner les chances à une issue pacifique aux problèmes du pays ».

Au Tchad, le dialogue national inclusif qui a débuté le 20 aout dernier, s’est achevé le 5 octobre par des conclusions contestées.

Parmi ces conclusions, il y a la période de transition avant la tenue des élections, qui a été prolongée de deux ans maximum.

Et à l’issue des discussions, le général Mahamat Idriss Déby Itno, a été autorisé à se présenter à la prochaine présidentielle qui doit se tenir dans deux ans.

En prenant le pouvoir en avril 2021, le chef de la junte au Tchad avait abrogé la Constitution, dissout le parlement et limogé le gouvernement, et avait aussitôt promis de rendre le pouvoir aux civils par des élections « libres et démocratiques » après une « transition » de 18 mois renouvelable une fois.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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