Economie

Le baril de Brent à 103,43 dollars après l’attaque russe en Ukraine

Les cours du brut ont bondi jeudi, celui du Brent dépassant les 100 dollars le baril pour la première fois depuis 2014, après l’attaque de Moscou contre l’Ukraine, qui vient exacerber la crainte qu’une guerre en Europe puisse perturber l’approvisionnement énergétique mondial.

Les forces russes ont tiré des missiles contre plusieurs villes ukrainiennes et des troupes russes ont franchi la frontière pour entrer sur le territoire ukrainien, selon des déclarations officielles et des informations de presse, après que le président russe Vladimir Poutine a autorisé une « opération militaire spéciale » dans l’est du pays.

La Russie, deuxième plus grand producteur mondial de pétrole, a pour principal client l’Europe qui dépend par ailleurs de Moscou à hauteur de 35% pour le gaz naturel.

Le Brent montait à 103,43 dollars à 09h37 GMT (+6,81%), après un pic depuis le 14 août 2014 à 103,78.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagnait 6,43% à 98,02 dollars, évoluant au plus haut depuis août 2014.

« Ce n’est pas seulement le risque géopolitique qui pose problème, mais la tension supplémentaire sur l’offre », a déclaré Howie Lee, économiste à l’OCBC.

« L’offre de pétrole russe risque de disparaître du jour au lendemain en cas de sanctions (…) et l’Organisation des pays exportateurs de pétrole ne pourra pas produire assez rapidement pour combler le manque énorme », a-t-il ajouté.

Alors qu’aucune sanction ne concerne pour le moment le commerce de l’énergie, les Etats-Unis devraient annoncer de nouvelles mesures contre Moscou dans la journée tandis que les dirigeants de l’Union européenne discuteront d’un nouveau train de sanctions massives et ciblées lors du sommet en début de soirée.

Le Japon et l’Australie ont annoncé ce jeudi qu’ils étaient prêts à puiser dans leurs réserves de pétrole, avec d’autres pays membres de l’Agence internationale de l’énergie, en cas de baisse de l’offre mondiale liée aux hostilités en Ukraine.

« Le Brent va probablement rester à plus de 100 dollars jusqu’à ce que des sources d’approvisionnement alternatives significatives soient disponibles, par exemple un accord sur le nucléaire iranien ou davantage de schiste américain », ont déclaré les analystes d’Eurasia Group, qui jugent peu probable des sanctions occidentales sur le secteur de l’énergie.

Les analystes mettent également en garde contre la pression inflationniste d’un pétrole à 100 dollars sur l’économie mondiale, en particulier pour l’Asie, qui importe la majeure partie de ses besoins énergétiques.

Dakarecho avec Reuters

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