Le gouvernement australien a exprimé jeudi sa perplexité face à la décision américaine d’imposer des droits de douane de 29% à son minuscule territoire de l’île Norfolk, près de trois fois plus que le taux de 10 % de taxe supplémentaire imposé aux exportations australiennes vers les États-Unis.
« Je ne suis pas certain que l’île Norfolk soit un concurrent commercial du géant économique que sont les États-Unis », a déclaré le Premier ministre Anthony Albanese à la presse, soulignant que cette exception américaine « illustre le fait que nulle part sur Terre on n’est à l’abri de ce problème ».
Les partenaires commerciaux des États-Unis à travers le monde étaient jeudi sous le choc de l’offensive commerciale massive lancée par Donald Trump, qui faisait plonger les marchés mondiaux et craindre de lourdes conséquences sur l’économie mondiale.
Cette offensive protectionniste, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane plancher supplémentaire de 10% sur toutes les importations et par des majorations pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale, comme la Chine.
« Je ne sais pas exactement quelles sont les principales exportations de l’île Norfolk vers les États-Unis et pourquoi elle a été montrée du doigt, mais c’est le cas », a ajouté le Premier ministre australien, perplexe quant au fait que l’île ne soit pas soumise aux mêmes droits de douane que le reste du pays.
L’île Norfolk compte un peu plus de 2.000 habitants et se trouve à 1.600 kilomètres au nord-est de Sydney. Sa principale industrie est le tourisme.
Donald Trump a également imposé des droits de douane de 10% sur les importations en provenance des territoires australiens des îles Heard et McDonald, dans la région subantarctique, inhabitées par l’Homme, qui abritent seulement des colonies de pingouins.
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