– Ils étaient poursuivis pour crimes contre l’humanité en Côte d’Ivoire, en 2010 et 2011
Les juges de la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) ont confirmé, mercredi, à la majorité, la décision d’acquittement de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et de son ministre Charles Blé Goudé poursuivis pour crimes contre l’humanité prétendument perpétrés en Côte d’Ivoire en 2010 et 2011.
le procès de ces deux hommes s’était ouvert le 28 janvier 2016. Le 15 janvier 2019, la Chambre de première instance a acquitté les deux accusés de toutes les charges.
Mais les deux hommes n’étaient pas libres de tout mouvement, Laurent Gbagbo ne pouvant pas quitter la Belgique et Charles Blé Goudé les Pays-Bas.
Huit mois après, soit le 16 septembre 2019, le Procureur a soumis un appel contre l’acquittement dans cette affaire.
Dans son arrêt du 31 mars 2021, la Chambre d’appel a rejeté, à la majorité, les deux moyens d’appel du Procureur Fatou Bensouda, à savoir que la décision de la Chambre de première instance d’acquitter MM. Gbagbo et Blé Goudé avait enfreint les exigences statutaires et a été prise sans articuler correctement et appliquer systématiquement une norme d’administration de la preuve clairement définie et son approche pour évaluer le caractère suffisant de la preuve, a indiqué un communiqué de la CPI
La Chambre d’appel a également rejeté l’argument selon lequel les deux juges de la Chambre de première instance formant la majorité n’avaient pas articulé et appliqué de manière cohérente la norme d’administration de la preuve.
🇨🇮 Laurent Gbagbo acquitté par la Cour pénale internationale, premier chef d’Etat jugé par cette instance. La fin d’un long parcours judiciaire qui aura duré presque 10 ans. pic.twitter.com/59lYzzjDZf
— TV5MONDE Info (@TV5MONDEINFO) March 31, 2021
A noter que depuis son acquittement, Laurent Gbagbo a manifesté son désir de rentrer en Côte d’Ivoire à la mi-mars dernier.
Des discussions entre son parti et le gouvernement avaient alors été engagées dans ce sens. Mais suite au décès du premier ministre Hamed Bakayoko le voyage a été ajourné.
Aujourd’hui avec ce verdict, reste désormais à savoir si les autorités ivoiriennes vont autoriser l’ex-président à regagner la Côte d’Ivoire, où il a été condamné à 20 ans de prison pour « braquage de la BCEAO » (Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest).
Fulbert Yao
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