L’armée française a tué samedi dernier dans le nord du Mali un chef djihadiste d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) responsable du rapt en novembre 2013 de deux journalistes français de RFI, tués après avoir été pris en otage, a annoncé vendredi la ministre des Armées Florence Parly.
«Le 5 juin, les militaires de Barkhane ont détecté la préparation d’une attaque terroriste à Aguelhok, dans le nord Mali» et ont «éliminé quatre terroristes», parmi lesquels «Baye ag Bakabo, cadre d’Aqmi et responsable du rapt de nos concitoyens» Ghislaine Dupont et Claude Verlon, a-t-elle déclaré. «Sa neutralisation met fin à une longue attente», a commenté la ministre, en adressant ses «pensées aux familles et aux proches de Ghislaine Dupont et Claude Verlon».
Le 2 novembre 2013, les deux journalistes français de Radio France internationale (RFI) avaient été enlevés lors d’un reportage puis tués près de Kidal, quelques mois après l’opération française Serval destinée à empêcher une colonne armée de djihadistes de s’emparer de Bamako. Leurs corps avaient été retrouvés moins de deux heures plus tard à une douzaine de kilomètres. Le 6 novembre, Aqmi avait revendiqué leur assassinat.
Le résultat de cette opération «illustre l’une des principales priorités de la France au Sahel: faire tomber les principaux chefs des groupes terroristes qui sévissent dans la région, le RVIM (Rassemblement pour la victoire de l’islam et des musulmans, ndlr) lié à Al-Qaïda, et l’EIGS (Etat islamique au Grand Sahara, ndlr) lié à Daech», a souligné la ministre.
Alors que le président Emmanuel Macron a annoncé jeudi la fin prochaine de l’opération antiterroriste française Barkhane au Sahel, au profit d’un dispositif international plus léger d’appui et d’accompagnement au combat des troupes locales, «l’objectif demeure: la France reste engagée contre le terrorisme international, aux côtés de pays sahéliens, et pour la sécurité de l’Europe et des Français», a conclu Florence Parly.
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