Algérie

L’Algérie «empêche» le «retour volontaire» de 250 ressortissants clandestins en France

Une partie de ces 252 Algériens, qui ont en moyenne 36 ans, tente de passer par cette procédure pour rentrer coûte que coûte en Algérie et revoir leur famille, après plus d’un an de fermeture des frontières algériennes en raison de la pandémie

Environ 250 Algériens vivant clandestinement en France, qui souhaitent rentrer dans leur pays par une procédure de retour volontaire, sont « empêchés de rentrer chez eux par l’Algérie », invoquant des motifs sanitaires, ont indiqué mardi à l’AFP les autorités françaises de l’immigration.

Ces 252 ressortissants algériens, toujours en attente, se sont rapprochés de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) ces dernières semaines pour bénéficier de ce « retour volontaire », qui permet à des sans-papiers de retourner dans leur pays d’origine, en s’engageant à ne plus revenir en France, avec un pécule (650 euros par personnes pour les Algériens), un billet d’avion réservé par la France et éventuellement une aide financière à la réinsertion dans le pays de départ.

« C’est le seul pays avec lequel on a ce problème »
« Le problème c’est que ces Algériens, qui veulent rentrer et sollicitent le retour volontaire, sont empêchés de rentrer chez eux par l’Algérie, qui refuse de nous les reprendre. C’est le seul pays avec lequel on a ce problème », observe Didier Leschi, le patron de l’Ofii.

Une partie de ces 252 Algériens, qui ont en moyenne 36 ans, tente de passer par cette procédure pour rentrer coûte que coûte en Algérie et revoir leur famille, après plus d’un an de fermeture des frontières algériennes en raison de la pandémie, confie par ailleurs Didier Leschi.

Il en veut pour preuve que la majorité d’entre eux ne sollicitent pas l’aide financière à la réinsertion, qui peut s’élever à plusieurs milliers d’euros.

Ce blocage des autorités algériennes, « avec lesquelles on n’arrive pas à avoir d’interlocuteur pour ces retours volontaires », plonge les ressortissants algériens en France « dans l’incompréhension, l’agressivité; parce que c’est nous qui prenons les billets, ils pensent donc que nous essayons de les bloquer », poursuit le directeur général de l’Ofii.

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