Ukraine

La situation sur la guerre en Ukraine au 39ème jour

Une série d’explosions ont secoué dimanche matin Odessa, principal port de l’Ukraine, situé dans le Sud-Ouest, une ville historique jusqu’ici relativement épargnée par les combats, ont constaté des journalistes de l’AFP, mais elles n’ont pas fait de victime, selon l’armée ukrainienne.

Dans le Nord de l’Ukraine, les forces russes se retirent de villes-clés près de la capitale Kiev et de Tcherniguiv

Voici un point de la situation, à partir d’éléments des journalistes de l’AFP sur place ainsi que des déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales, d’analystes et d’organisations internationales.

Kiev et le Nord
Les Ukrainiens ont repris le contrôle de la totalité de la région de Kiev après le retrait des forces russes, a annoncé samedi la vice-ministre ukrainienne de la Défense.

Les forces russes se redéploient vers l’Est et le Sud dans le but de « garder le contrôle » des territoires qu’elles y occupent déjà, a confirmé l’Ukraine.

Plus d’un mois après le lancement de l’invasion russe, les localités d' »Irpin, Boutcha, Gostomel et toute la région de Kiev ont été libérées de l’envahisseur », a affirmé samedi Ganna Maliar.

L’Est et le Sud
Une série d’explosions ont secoué dimanche matin Odessa, principal port de l’Ukraine, sur la mer Noire, ont constaté des journalistes de l’AFP, mais elles n’ont pas fait de victime, selon l’armée ukrainienne.

À la suite de ces explosions, survenues vers 06H00 (03H00 GMT), plusieurs énormes colonnes de fumée noire et des flammes s’élevaient au-dessus d’une zone industrielle, selon les mêmes sources.

Il s’agit d’une attaque de roquettes qui n’a pas fait de victime, a affirmé dans un communiqué un officier du commandement régional Sud, Vladislav Nazarov.

« La région d’Odessa fait partie des cibles prioritaires de l’ennemi. L’ennemi poursuit sa pratique sournoise de frapper des infrastructures sensibles », a-t-il déclaré, réitérant l’interdiction de toute publication sur la localisation ou les dégâts des frappes.

« Les nazis russes ont effectué une frappe de missiles, dont certains ont été abattus par la défense antiaérienne ukrainienne », avait auparavant indiqué la ville d’Odessa dans un communiqué.

Toute la côte orientale du pays, de la presqu’île de la Crimée, annexée par Moscou en 2014, jusqu’aux républiques séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk dans la région du Donbass (Est), est occupée par les forces russes, à l’exception d’une partie de la ville de Marioupol, où elles se heurtent toujours à la résistance de l’armée ukrainienne.

Port stratégique du Sud-Est du pays, sur la mer d’Azov, Marioupol reste assiégé et pilonné sans relâche. Au moins 5.000 personnes ont péri et 160.000 civils seraient toujours bloqués, selon des sources ukrainiennes.

Les forces russes continuent par ailleurs « de bloquer partiellement la ville de Kharkiv », la deuxième ville d’Ukraine, située dans l’Est, où des zones industrielles et résidentielles sont la cible de tirs d’artillerie, selon l’état-major de l’armée ukrainienne, qui note toutefois une diminution de leur intensité.

L’Ouest et le centre
Dans la nuit de vendredi à samedi, des infrastructures ont été frappées Dnipro ainsi qu’à Krementchouk (centre), siège de la plus grande raffinerie de pétrole ukrainienne, a indiqué la présidence du pays, tandis que le ministère russe de la Défense a annoncé samedi avoir détruit avec « des armes de haute précision » des dépôts d’essence et de carburant diesel de la raffinerie.

Bilan humain
Aucun bilan précis et récent des victimes civiles n’est disponible mais il atteint à l’évidence – et à minima – plusieurs milliers.

Sur le plan militaire, les fourchettes sont extrêmement larges. La Russie a reconnu la semaine passée la mort de 1.351 soldats pour 3.825 blessés, premiers chiffres depuis plus de trois semaines.

Les sources occidentales parlent à l’unisson de plusieurs milliers de morts côté russe, Kiev allant même jusqu’à 12.000.

Côté ukrainien, le président Volodymyr Zelensky a évoqué le 12 mars « environ 1.300 » militaires tués. Un chiffre là aussi peu significatif.

Réfugiés et déplacés
Le conflit a déjà contraint plus de 4,1 millions d’Ukrainiens à fuir leur pays, selon l’ONU.

Au total, plus de dix millions de personnes, soit plus d’un quart de la population, ont dû quitter leur foyer soit en traversant la frontière pour se réfugier dans les pays limitrophes, soit en trouvant refuge ailleurs en Ukraine.

L’ONU estime à près de 6,5 millions le nombre de déplacés à l’intérieur du pays.

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