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La Russie met en garde contre un danger «réel» d’une Troisième Guerre mondiale

S’il a assuré que Moscou allait continuer les pourparlers avec l’Ukraine, Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russes, a mis en garde contre la possibilité d’une Troisième Guerre mondiale.

Nouvel acte de propagande ou réelle menace ? Moscou va poursuivre les négociations de paix avec Kiev, a assuré lundi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, tout en accusant l’Ukraine de « faire semblant » de discuter et mettant en garde contre le danger « réel » d’une Troisième Guerre mondiale.

« La bonne volonté a ses limites. Et si elle n’est pas réciproque, cela ne contribue pas au processus de négociation », a déclaré Lavrov, cité par les agences de presse russes. « Mais nous continuons de mener des négociations avec l’équipe déléguée par (le président ukrainien Volodymyr Zelensky), et ces contacts vont se poursuivre », a-t-il assuré.

Ce très proche de Poutine a accusé le président ukrainien -un ancien comédien élu à la présidence en 2019 – de « faire semblant » de négocier. « C’est un bon acteur (…), si on regarde attentivement et on lit attentivement ce qu’il dit, vous allez y trouver un millier de contradictions », a affirmé le chef de la diplomatie russe.

Un accord de paix « dépendra de la situation des combats »
Dans ce contexte de tensions sans précédent entre la Russie et les Occidentaux en raison de l’offensive russe en Ukraine, il a mis en garde contre le danger « réel » d’une troisième guerre mondiale. « Le danger est grave, il est réel, on ne peut pas le sous-estimer », a déclaré M. Lavrov, cité par l’agence Interfax.

Quant au conflit en Ukraine, il s’est dit confiant sur le fait que « tout va bien sûr finir par la signature d’un accord ». « Mais les modalités de cet accord dépendront de la situation des combats sur le terrain, au moment où cet accord deviendra une réalité », a ajouté Lavrov.

Plus tôt dans la journée, la Russie avait multiplié les accusations contre Kiev. Le village de Jouravliovka « a fait l’objet de tirs (…). Il est déjà clair qu’il y a des civils blessés. Pour l’instant, ils sont deux : un homme blessé à la main et une femme ayant reçu une blessure dans le cou », a d’abord écrit Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine.

La Russie a plusieurs fois accusé les forces ukrainiennes d’avoir effectué des frappes sur le sol russe, notamment sur deux villages dans la région de Belgorod et un village de la région de Briansk mi-avril.

Auparavant, elle reprochait à l’Ukraine d’avoir empêché les civils de quitter le site industriel d’Azovstal à Marioupol.

« Les autorités de Kiev ont de nouveau fait saper de manière cynique cette opération humanitaire », a assuré le ministère russe de la Défense, en accusant le régime ukrainien « d’indifférence ouverte » envers le sort de ses citoyens. Ce dont se défend l’Ukraine qui assure que l’armée russe continue de mettre la pression sur cette zone où sont retranchées près de 2 000 personnes.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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