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La presse est elle un problème au Sénégal ? Par Ndiamé Thiam

La presse est elle un problème au Sénégal ? Par Ndiamé Thiam

S’exprimer ainsi parlant de la presse va sûrement offusquer mais il faut le dire à quelques exceptions beaucoup de journaux, radios, télévisions et presse en ligne se retrouvent dans cette caractérisation.

Pendant longtemps nous avons observé des positions, agissements de certains acteurs et journalistes qui semblent obéir aux injonctions d un pouvoir ou à la commande d’un groupe politique, économique ou financier.

Leur participation pour la défense de la démocratie et des libertés reste insignifiante.

Au contraire pour certains ils participent à la déconstruction de celles ci. Quand on parle de journalistes à péages cela veut dire que le milieu commence à perdre ses repères.

Sur bon de nombre de sujets aussi importants du point de vue professionnel et surtout de l’information sont laissés en rade pour ne pas répondre aux préoccupations des populations. Le surgissement d’un éveil citoyen n’est pas leur priorité.

La presse est soit inféodée, complice ou mise sous ordres de missions. Même certains d’entre eux déplorent la nouvelle perception que les gens ont de la presse.

Celle qui résiste sauve la face et répond souvent aux attentes du peuple. Elle se voit et nous la reconnaissons dans leurs œuvres.

Sans les réseaux sociaux le déficit en informations de nos citoyens serait dans les paramètres de ce qu’on ne pourrait pardonner.

Les sujets ne manquent pas mais la presse cherche à formater des opinions en vue de mettre tout un peuple dans l’insouciance et l’inconscience sur les réalités qui font leur vécu.

Certains chroniqueurs ou ceux qui répondent au nom.d analystes politiques préfèrent souvent prendre leurs arguments dans leurs propres imaginations. Au lieu d appuyer ou étayer leurs propos avec une recherche reposant sur des lois, des logiques ou des raisonnements acceptables ils se contentent de leurs certitudes ou suffisances .

Dans le traitement de certaines informations ils préfèrent surfer et les placer à un niveau d’importance quasi nul.

Les récents événements survenus à Ziguinchor illustrent de façon objective la lassitude d’une presse qui a voulu délibérément mettre dos à dos les deux parties alors qu’il se savait qu’une des parties est allée attaquer l’autre .

Cela n’est pas de l’information mais une déformation de la vérité en vue de satisfaire une certaine mission. Cela n’est pas du journalisme.

Il y a une expression en wolof qui dit :  » Kou wakh feign  » .

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