Turquie

La neige perturbe à Istanbul et Athènes les trafics aérien et routier

D’abondantes chutes de neige en Grèce et en Turquie continuaient de chambouler la vie quotidienne mardi, perturbant le réseau routier d’Athènes et d’Istanbul, ainsi que le trafic aérien de l’aéroport turc, l’un des plus fréquentés d’Europe.

Si deux vols ont été autorisés à atterrir à Istanbul mardi matin, la situation restait chaotique à la mi-journée à l’aéroport, où le trafic aérien restait suspendu depuis la veille.

La principale compagnie aérienne turque, Turkish Airlines, a annoncé que ses vols au départ d’Istanbul ne reprendraient pas avant mardi minuit.

Des images partagées sur les réseaux sociaux montraient des passagers dormant sur les fauteuils ou par terre dans les terminaux.

« J’ai vu des femmes âgées de 70 ou 80 ans obligées de passer la nuit sur une chaise en plastique, sans couverture, sans eau ni nourriture et sans savoir où aller », a twitté sandycheeks786 qui se dit « absolument dégoutée ».

Les axes routiers dans le sud-ouest de la Turquie vers les provinces d’Antalya et Mugla sont restés fermés au trafic mardi tandis des jours chômés ont été décrétés dans plusieurs provinces, à l’exception des services essentiels.

En Grèce voisine, l’agglomération d’Athènes ainsi que plusieurs villes du centre du pays se sont réveillées mardi sous un épais manteau blanc, contraignant le gouvernement à décréter mardi et mercredi jours chômés en Attique et sur certaines îles enneigées.

3.500 automobilistes piégés près d’Athènes
Dans la nuit de lundi à mardi, « 3.500 automobilistes » ont dû être évacués après avoir été piégés sur le périphérique d’Athènes par des chutes de neiges « exceptionnelles », selon le ministre de la Protection civile et du Changement climatique Christos Stylianides.

Couvertures, nourriture, bouteilles d’eau ont été distribués aux automobilistes dont nombreux ont dû abandonner leurs véhicules sur la chaussée recouverte de neige, alors que la température tombait en dessous de zéro.

Certains automobilistes furieux ont appelé les stations de radio pour exprimer « leur colère » et critiquer le gouvernement et la société de gestion du périphérique pour « ce chaos ».

Sur Twitter, le hashtag #AttikiOdos du nom du périphérique à péage a explosé: « il faut porter plainte contre Attiki Odos qui aurait dû fermer l’autoroute ». Mais les automobilistes « ont payé le péage et sont restés dans le froid. Pourquoi il n’y a pas eu des chasses-neige? », s’interroge ainsi @Afrodit98675861.

« Les évacuations se poursuivaient sur Attiki Odos » mardi matin, a précisé M. Stylianidis, qui comme la veille s’est « excusé » pour les incidents sur le périphérique de 70 km, qui dessert notamment l’aéroport d’Athènes.

Or le ministre a imputé la responsabilité à la société de gestion qui « n’a pas réussi à laisser ouvert cet axe très fréquenté ».

De son côté, la société d’Attiki Odos s’est également excusée pour ces « incidents inédits » sur ce grand axe à péage, mais a souligné que « les problèmes de circulation (…) étaient dus soit à des pannes de véhicules, soit au manque d’expérience des automobilistes dont certains ont eu peur ».

Sous la pression du gouvernement, elle a promis « 2.000 euros » de dommages-intérêts par voiture bloquée sur l’autoroute qu’elle gère.

« C’est la honte »
Le parquet d’Athènes a ouvert une enquête pour rechercher les responsabilités des « perturbations et entrave à la circulation », selon une source judiciaire.

Le périphérique ainsi que d’autres axes majeurs de la capitale restaient mardi fermés à la circulation.

Le courant a été coupé dans plusieurs coins de l’Attique.

« Je n’ai pas d’électricité depuis hier soir (lundi), c’est la honte, si j’étais plus jeune, je quitterais la Grèce », s’est indigné auprès de l’AFP Dionyssis Kiourkakis, un Athénien de 79 ans.

La circulation des bus et les trolleys a elle aussi été suspendue dans les rues d’Athènes, jonchées de branches d’arbres et de voitures enneigées.

« Athènes n’est pas habitué à un tel volume de neige », a indiqué à l’AFP Alexia, une quinquagénaire de Néo Psychiko, dans le nord d’Athènes.

Le transport maritime était également perturbé et les liaisons du Pirée, principal port d’Athènes, avec les îles ont été suspendues en raison des vents forts.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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