Senghor va être ouverte au public pour la première fois, à l’occasion des journées du patrimoine, a indiqué mercredi la mairie de Verson (Calvados).
« C’est une première mondiale. La succession a pris deux ans et demi mais ça se termine bien: nous sommes propriétaires depuis le 7 juillet du parc, de la maison, du mobilier » et de 25 m3 environ d’archives écrites, conformément aux volontés de Colette Senghor, la seconde épouse de l’homme politique, a dit à l’AFP Marie-Hélène Brioul, adjointe au maire de la commune de 3.500 habitants à 8 km de Caen.
Dans son testament, l’ancienne première dame du Sénégal, dont la famille est d’origine normande, demande « que cette maison du poète soit un lieu vivant accessible au public », selon la mairie de Verson.
A partir de 1957, le couple passa tous ses étés à Verson, avant de s’y installer durablement au début des années 1980, selon la mairie. Le poète-académicien y mourut en 2001 et sa muse, Colette Senghor, en 2019.
Pour les journées du patrimoine les 17 et 18 septembre, des visites guidées de la maison de pierres blanches aux nombreuses fenêtres seront proposées au public qui aura également accès à son grand parc arboré.
La demeure, aux volets et portail aujourd’hui défraîchis, sera nettoyée, précise Mme Brioul. Des travaux sont envisagés mais dans un second temps.
La Fondation du Patrimoine a effectué un diagnostic sanitaire de la maison et du parc et « l’état sanitaire général est bon », avait indiqué le conseil régional en 2021.
Dans la maison se trouvent « quelques cahiers », du poète, selon Mme Brioul.
Mais la plupart des archives dont Verson a hérité ne peuvent pas encore être présentées au public. Conservés dans un hangar à Bretteville-sur-Odon, entre Verson et Caen, les documents doivent encore faire l’objet d’un inventaire précis.
On y trouve notamment des courriers avec d’autres chefs d’Etat, selon Mme Brioul mais il se peut qu’on y découvre aussi des documents « qui concerne « l’académicien, le poète ».
« On est beaucoup sollicités par des chercheurs » qui s’intéressent au « contexte dans lequel il a écrit, les premiers jets d’une élégie pour arriver jusqu’à l’élégie finale. Il écrivait sur des petits cahiers et puis après ça prenait forme », explique Mme Brioul.
Les écrits qui ont donné lieu à publication se trouvent eux à la BNF, selon l’élue.
La mairie réfléchit encore à la façon dont elle rendra la maison accessible au public à plus long terme.
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