Mali

La justice malienne abandonne les poursuites dans l’affaire des 21 « Bérets rouges » tués

-Elle portait sur l’assassinat, en 2012, de 21 membres de la sécurité présidentielle.

La Cour d’assises de Bamako a ordonné, lundi, la fin de toute poursuite dans le cadre de l’affaire dite des « Bérets rouges » impliquant l’ancien putschiste Amadou Haya Sanogo et plusieurs hauts responsables de l’armée malienne.

Le jugement a été fait sur la base de la loi d’entente nationale, adoptée en 2019 et qui permet d’accorder une amnistie à un certain nombre de crimes dont ceux liés à l’affaire des « Bérets rouges ».

« C’est un procès déjà arrangé », a réagi Amina Soumaro, une des proches des victimes lors d’un point de presse à la sortie de l’audience.

« C’est une honte pour la justice malienne en libérant Haya Sanogo. Cette date doit être inscrite sur la liste noire du Mali », s’est-elle indignée.

L’affaire dite des Bérets rouges avait éclaté en 2012 avec la disparition de vingt-un soldats de la garde présidentielle de l’ancien président Amadou Toumani Touré, quelques jours après que ce dernier ait été renversé par un coup d’État dirigé par le capitaine Amadou Haya Sanogo.

Les 21 soldats appartenaient à une élite de l’armée malienne dénommée les « Bérets rouges » affectée à la sécurité présidentielle.

Leurs corps ont été découverts dans une fosse commune dans la ville de Diago, au sud-ouest du Mali.

Sous la pression des organisations maliennes internationales de défense des droits de l’homme, une enquête a été ouverte sur le dossier.

Le capitaine Amadou Haya Sanogo et plusieurs de ses compagnons ont été inculpés et arrêtés.

Le procès sur cette affaire a débuté le 30 novembre 2016, mais a connu plusieurs reports. Le gouvernement malien a prévu une indemnisation pour les proches des victimes.

Kané Illa

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