Société

La grogne des Jakarta (motos-taxis) de Dakar qui veulent continuer d’exister

Elles sont monnaie courante dans de nombreuses capitales africaines… mais les motos-taxis restent interdites à Dakar, au Sénégal, en vertu d’un arrêté de 2012.

Le gouverneur de la région l’a formellement rappelé cette semaine. Il avance des raisons de sécurité, et promet des sanctions. Ce qui suscite la colère des conducteurs.

Des motos pour les livraisons, oui. Mais pour le transport payant de personnes, cela reste non. Pour le gouverneur de Dakar, les motos-taxis sont « inadaptées » à la capitale sénégalaise, « du fait de la densité du trafic automobile », et présentent « des risques pour la sécurité des personnes » : accidents de la route, agressions ou vols à l’arraché.

Al Hassan Sall demande donc à la Police et à la Gendarmerie de « redoubler de vigilance » pour combattre « cette pratique dangereuse », « en effectuant un contrôle systématique sur toute moto transportant plus d’une personne ».

Le plus souvent importées d’Asie, ces motos-taxis, surnommées les « Jakarta », sont devenues de plus en plus visibles dans la capitale ces derniers mois. Un moyen pour les usagers d’échapper aux embouteillages, ou une alternative en cas de grève des transports.

Le rappel à l’ordre du gouverneur fait l’affaire des taxis traditionnels, mais il est « injuste » pour les conducteurs de motos. « C’est ce qui me permet de vivre » explique l’un d’eux, « des centaines de jeunes vont se retrouver sans activité », dit-il. Reste aussi la question pratique du contrôle, pour déterminer si un passager a payé, ou non, pour son trajet.

Charlotte Idrac

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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