Chronique

La gravité de l’heure…

Une sale affaire. Les histoires de fesses, les histoires au-dessous de la ceinture sont toujours nauséabondes. Si elles concernent les hommes politiques, elles deviennent plus retentissantes.

Cette affaire d’accusation de viols avec violences contre Ousmane Sonko sera peut-être vidée par la justice mais elle cristallise de fortes oppositions qui peuvent avoir des conséquences désastreuses pour le pays.

Si le leader de Pastef dégage tout en touche et accuse le président de la République d’être derrière ce qu’il qualifie de complot, c’est surtout dans le but d’appeler ses militants, sympathisants et tous ses soutiens à être prêts “pour faire face”.

S’il refuse de déférer à la convocation des enquêteurs de la Gendarmerie et attend “avec impatience” la levée de son immunité parlementaire, c’est pour mieux gagner du temps et prendre l’opinion à témoin, susciter chemin faisant de la sympathie.

Une victimisation qui peut être payante si les accusateurs ne sont pas capables de montrer assez d’éléments qui enfoncent Sonko avant même un éventuel procès.

Car la bataille sera avant tout celle de l’opinion. Et il sera difficile, voire maladroit pour les partisans du régime, d’entrer dans cette danse en “chargeant” un adversaire politique pour une sale affaire privée.

Ce qu’ils semblent bien comprendre. Une option s’impose : lever l’immunité parlementaire du député vers un éventuel procès pour viols qui s’annonce éprouvant pour un homme politique, chef d’une opposition qu’on veut “réduire à sa plus simple expression”.

Difficile de prévoir ce que sera demain. En attendant cette vague d’équations à résoudre, n’oublions pas que la deuxième vague de la Covid-19 est là, plus que jamais féroce.

Les malades et les morts se comptent par centaines. Nos hôpitaux sont toujours malades. La crise économique est là tenace.

L’avenir de nos enfants est assez sombre avec une année scolaire incertaine, une autre année universitaire problématique. Les armes se font entendre en Casamance, dans la région sud du pays.

Oui l’heure est grave.

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