La France va « ajuster son effort » au sein de l’opération Barkhane déployée au Sahel, a annoncé mardi soir le président français Emmanuel Macron à l’occasion de ses vœux aux armées.
« Les résultats obtenus par nos forces au Sahel, conjugués à l’intervention plus importante de nos partenaires européens, vont nous permettre d’ajuster notre effort » a justifié le chef de l’Etat, depuis Brest (Nord-ouest).
Il estime toutefois que « 2020 a été une année de résultats » et que la France a « renforcé les capacités militaires sahélienne ».
Emmanuel Macron assure, en outre, vouloir « consolider le retour des États dans toutes les régions libérées » et souhaite promouvoir « une politique de développement pour les populations ainsi libérées ».
Il se « réjouit » par ailleurs « du nombre de pays croissants qui rejoignent » les opérations menées dans la zone.
Le président sera « présent à N’Djamena » pour « un nouveau sommet » du G5 Sahel « dans quelques semaines » et pour « des décisions structurantes ».
Néanmoins, il considère que « grâce à un effort accru (…) les résultats sont là » et ont été rendus possible par les décisions actées au sommet de Pau en 2019.
Ces dernières ont, selon lui, « permis à la force Barkhane, de mettre en grande difficulté, les groupes terroristes qui se sentent acculés et réduits à des procédés lâches qui ont atteint » les forces françaises.
Ces derniers « frappent d’abord des civils, sans discrimination » a-t-il enfin martelé.
Cette allocution intervenait alors que la présence française au Sahel fait l’objet de nombreuses critiques au sein de l’opinion publique après les attentats successifs, qui ont coûté la vie à cinq soldats pendant les fêtes de fin d’année, faisant également six blessés parmi eux.
Depuis, les rumeurs se faisaient persistantes dans la presse locale, qui évoquait une réduction des effectifs français sur place.
Pour rappel, ce sont 5100 militaires français qui sont engagés au sein de Barkhane à ce stade.
Feïza Ben Mohamed
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