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La France remet en cause le rapport de l’ONU sur les frappes aériennes menées par les forces françaises à Bounti

-Le rapport d’enquête de l’ONU a révélé que la frappe aérienne menée le 3 janvier par les forces françaises à Bounti a tué 19 civils.

La France a réitéré mardi ses déclarations concernant la frappe aérienne menée par ses forces le 3 janvier à Bounti dans le centre du Mali, affirmant que cette frappe a visé des terroristes.

Cette réaction a été faite dans un communiqué officiel publié quelques heures seulement après la publication du rapport d’enquête menée par l’ONU sur cette opération révélant que celle-ci a visé des civils qui assistaient à un mariage et tué dix-neuf parmi eux.

« Après avoir pris connaissance du rapport produit par la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), le ministère des Armées maintient avec constance et réaffirme avec force que le 3 janvier 2021, les forces armées françaises ont effectué une frappe aérienne ciblant un groupe armé terroriste identifié comme tel », a assuré le ministère français dans un communiqué.

Saluant le fait qu’une mission de l’ONU puisse enquêter en toute indépendance pour analyser les faits relatifs à la frappe aérienne, survenue dans la région du village de Bounti au Mali, le 3 janvier, le ministère français des Armées « émet de nombreuses réserves quant à la méthodologie retenue par le rapport ».

Le ministère souligne, en outre, que cette méthodologie « oppose des témoignages locaux non vérifiables et des hypothèses non étayées à une méthode de renseignement robuste des armées françaises, encadrée par les exigences du droit international humanitaire ».

« Plusieurs faits issus du rapport corroborent ce que l’état-major des armées avait constaté et rapidement affirmé : aucune femme et aucun enfant n’a été touché par cette frappe française, qui a neutralisé des combattants terroristes », poursuit le communiqué.

« Le rapport évoque, a contrario, des victimes civiles. Les seules sources concrètes sur lesquelles se fonde ce rapport relèvent de témoignages locaux. Ils ne sont jamais retranscrits, l’identité des témoins n’est jamais précisée tout comme les conditions dans lesquelles ces témoignages ont été recueillis. Il est dès lors impossible de distinguer les sources crédibles des faux témoignages d’éventuels sympathisants terroristes ou d’individus sous influence », relève encore le ministère.

« Dans ce contexte, et tout en restant parfaitement ouvert aux échanges avec l’ONU, dont le rôle est indispensable, le ministère des Armées ne peut considérer que ce rapport apporte une quelconque preuve contredisant les faits tels que décrits par les forces armées françaises », note enfin le document.

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