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La France déplore une «instrumentalisation» après l’arrestation d’un mercenaire en Republique Centrafricaine

La France a déploré mercredi 12 mai une «instrumentalisation» de l’arrestation à Bangui d’un Français détenteur, selon les autorités centrafricaines et leur soutien russe, d’un arsenal d’armes de guerre.

Ce ressortissant français, qui avait travaillé dans plusieurs organisations en Centrafrique comme garde du corps, selon des sources humanitaires, a été arrêté lundi en possession d’une «énorme quantité d’armes et de munitions», selon le gouvernement centrafricain et le Russe Valéry Zakharov, conseiller du président centrafricain Faustin Archange Touadéra.

«Nous déplorons l’instrumentalisation manifeste de cette arrestation et relevons que les informations personnelles de cette personne ont été immédiatement rendues publiques par le biais de réseaux de désinformation liés à la promotion d’intérêts bien identifiés qui sont habitués à viser la présence et l’action de la France en République centrafricaine», a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, sans plus de précisions.

Sur des photos partagées sur les réseaux sociaux, un homme apparaît, les mains attachées dans le dos, entouré de policiers sur les marches d’un commissariat de Bangui, avec à ses pieds plusieurs armes de guerre, des munitions et du matériel militaire. Une photo de la page principale de son passeport présumé a aussi circulé avec photo, nom et état-civil.

Depuis 2018, la France voit son influence contestée dans son ancienne colonie par une offensive diplomatique de la Russie, et est régulièrement la cible de campagnes hostiles relayées par des médias locaux.

En décembre 2020, Facebook avait étayé le scénario d’une guerre de désinformation entre Paris et Moscou en Centrafrique, en supprimant publiquement trois réseaux de «trolls» gérés à partir de la Russie et de la France, dont un ayant des connexions avec l’armée française, tous accusés de mener des opérations d’ingérence en Afrique.

Ce ressortissant français, arrêté à son domicile, bénéficie de la protection consulaire de l’ambassade de France, a indiqué le Quai d’Orsay. «Elle exerce sa protection consulaire envers lui comme elle le ferait à l’égard de tout ressortissant français, dans le plein respect de la Convention de Vienne sur les relations consulaires», a relevé la porte-parole. «Cette protection vise à s’assurer que la personne dispose d’un accès à un avocat, à un médecin et de ses conditions de détention», a-t-elle indiqué.

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