Les processus de désertification s’intensifient dans les zones humides, ressort-il d’une étude internationale impliquant des chercheurs de l’Université d’Anvers publiée jeudi.
« C’est une évolution qui n’était pas prévue par la plupart des modèles mathématiques, mais qui pourrait avoir des conséquences importantes pour l’homme et la nature », déclare Hans De Boeck de l’UAntwerpen.
Le tiers de la surface terrestre constitué de zones sèches n’est pas le seul territoire touché par le réchauffement climatique. L’étude montre que les mécanismes propres aux régions sèches se retrouvent de plus en plus dans des zones plus tempérées et plus humides telles que les prairies, les forêts ou les terres de culture.
« Par exemple, nous avons remarqué que les zones agricoles européennes ont commencé à se comporter davantage comme des zones sèches en raison d’une croissance plus faible et d’une couverture végétale moins dense », détaille M. De Boeck. Les biologistes estiment que cette tendance se renforcera à l’avenir.
Ils ont établi des modèles prévisionnels sur base de leurs données et leurs résultats sont sans appel: plus de 17 millions de kilomètres carrés s’ajouteront d’ici la fin du 21ème siècle aux lieux à travers le monde où la température du sol dépasse les 40°C.
Les périodes de sécheresse du sol deviendront également plus fréquentes dans la plupart des zones qui ne sont pas encore qualifiées comme « sèches ».
L’objectif de l’équipe de scientifiques est une meilleure prévision du comportement de la nature dans notre région et dans les autres zones humides. « Pour cela, nous pouvons nous inspirer de ce qui se passe dans les zones sèches. Ces nouvelles connaissances peuvent contribuer à rendre la société plus résiliente », explique M. De Boeck.
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