Environnement

La dépollution de la Baie de Hann est en marche

La dépollution de la Baie de Hann est en marche. Et ce chantier a été confié à un spécialiste de l’environnement, le géant français SUEZ L’entreprise a obtenu ce contrat suite à un appel d’offres international lancé par l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas).

Le contrat sera exécuté en partenariat avec Consortium d’entreprises (CDE), une société basée à Dakar au Sénégal. Le projet porte sur la conception et la construction d’une station d’épuration.

L’installation qui affichera une capacité de 26 000 m3 par jour sera située dans la Baie de Hann. Les eaux usées traitées seront rejetées en mer via un émissaire long de 3 km. Autre fois un lieu d’attraction, la baie est fortement polluée par des effluents issus des ménages et des entreprises. Selon l’Agence française de développement (AFD), 60 % de l’industrie manufacturière sénégalaise est située le long de la baie de Hann et y déverse directement ses effluents.

L’introduction du principe du pollueur-payeur
Cette pollution est également due à l’absence d’un système d’évacuation des eaux usées produites par les ménages. Dans le cadre de son contrat, Suez mettra en place une usine dotée d’un procédé de traitement des eaux usées la rendant plus économe en énergie, en réactifs chimiques, et moins émettrice d’odeurs.

L’entreprise prévoit également d’installer un système de traitement des odeurs d’améliorer le confort des riverains et d’intégrer durablement l’ouvrage dans l’environnement de la zone du projet.

Le projet de dépollution de la Baie de Hann porte aussi sur la construction d’un intercepteur d’eaux usées long de 13 km. C’est cette canalisation qui permettra d’acheminer les effluents dans l’usine de traitement. Des réformes sont également attendues de la part des autorités sénégalaises.

L’objectif est d’introduire le principe du « pollueur-payeur ». Concrètement, les industries situées le long de la Baie de Hann devront payer pour leurs rejets.

Ce projet d’assainissement liquide qui devrait bénéficier à 500 000 personnes dans neuf communes aura un coût global de 79 milliards francs CFA, soit 120 millions d’euros. Il est financé via des prêts octroyés par plusieurs partenariats au développement, notamment l’Union européenne (UE), l’Agence néerlandaise pour les entreprises (RVO) et l’AFD.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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