La Commission européenne a ouvert jeudi deux procédures visant à garantir qu’Apple rende ses systèmes d’exploitation iOS et iPadOS totalement interopérables avec les appareils d’autres développeurs. Le géant américain a six mois pour ce faire.
La nouvelle législation européenne (dite « DMA ») a attribué à Apple le statut de « contrôleur d’accès » sur les marchés numériques, ce qui lui impose davantage d’obligations de se comporter équitablement. Or, avec ses systèmes d’exploitation iOS (pour les iPhones) et iPadOS (pour les iPads), le géant de la technologie gère des services de plateforme de base depuis une position dominante sur le marché. La législation européenne lui impose dans ce cas d’ouvrir l’utilisation de ses systèmes d’exploitation à d’autres développeurs.
Ce jeudi, la Commission a ouvert deux procédures pour « aider » Apple à y parvenir. Elle doit d’abord rendre son système iOS davantage interopérable avec les appareils d’autres entreprises, comme les montres connectées, les casques et les lunettes de réalité virtuelle. Cela concerne les notifications, les interconnexions entre appareils et la connectivité.
La seconde procédure porte sur la manière dont Apple réagit aux demandes des développeurs de lier leurs appareils à l’iOS et l’iPadOS. La Commission exige plus de transparence et de prévisibilité pour accroître les possibilités des développeurs d’innover. Des amendes sont possibles si Apple ne se met pas en ordre d’ici six mois.
« Notre objectif est de garantir des marchés numériques équitables et ouverts », a déclaré Margrethe Vestager, la commissaire européenne chargée de la concurrence. « Une interopérabilité efficace joue un rôle important à cet égard. Ce processus permettra aux développeurs, aux tiers et à Apple d’y voir plus clair. »
Laisser un commentaire