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Joe Biden promet des sanctions « dévastatrices » contre la Russie, mais n’enverra aucune force militaire

Rarement l’allocution d’un président américain n’aura été aussi attendue: Joe Biden doit s’adresser aux Américains jeudi, quelques heures après que Vladimir Poutine a lancé l’invasion de l’Ukraine, et annoncer des sanctions qu’il promet « dévastatrices » contre l’économie russe.

Son allocution a eu lieu à 19H30 GMT. Joe Biden, qui a exclu toute intervention militaire américaine, a réuni jeudi matin en urgence ses conseillers à la sécurité nationale dans la célèbre « Situation Room » de la Maison Blanche.

Puis il a tenu, de 09h17 à 10h27 locale (14h17 à 15h27 GMT) une réunion virtuelle avec les chefs d’Etat et de gouvernement du G7, afin de coordonner la riposte des grandes démocraties occidentales.

Le président américain et ses homologues du Canada, de France, d’Allemagne, d’Italie, du Japon et du Royaume-Uni, ainsi que des représentants de l’Union européenne et de l’Otan, ont dénoncé, dans un communiqué, « une menace sérieuse pour l’ordre international ».

Et ils se sont mis d’accord pour infliger à la Russie des sanctions « dévastatrices », a assuré Joe Biden sur Twitter.

Dans son élocution télévisée, il a annoncé de nouvelles sanctions économiques et des restrictions d’exportation vers la Russie.

Quatre banques russes supplémentaires vont aussi être sanctionnées et plus de la moitié des importations technologiques de la Russie supprimées, a-t-il affirmé lors d’un discours depuis la Maison Blanche.

« Cela imposera un coût sévère à l’économie russe, à la fois immédiatement et à long terme », a prévenu le dirigeant américain.

Joe Biden a promis qu’il défendrait « le moindre pouce de territoire de l’Otan » mais a indiqué qu’il n’enverrait pas de troupes en Ukraine. Le président américain a également assuré jeudi que son homologue russe Vladimir Poutine allait devenir « un paria sur la scène internationale » après sa décision d’attaquer l’Ukraine.

Joe Biden a également affirmé « ne pas prévoir de parler avec Poutine », lors d’une allocution télévisée à la Maison Blanche.

Sanctions à court et long terme
Les Etats-Unis avaient déjà dévoilé mardi, puis mercredi, des premières salves de représailles économiques, en réponse à la décision de Vladimir Poutine de reconnaître l’indépendance des territoires sécessionnistes dans l’est de l’Ukraine.

Les Américains entendent à la fois ébranler à court terme la Russie en tarissant ses flux financiers, et saper à long terme les projets de diversification industrielle d’un pays ultra-dépendant de ses ventes d’hydrocarbures.

Le tout en tapant au portefeuille des oligarques russes, qui ont investi leurs immenses fortunes à l’étranger et qui dépensent sans compter dans les lieux de villégiature du monde entier.

Sont d’ores et déjà sanctionnés par Washington: l’entreprise chargée d’exploiter le gazoduc Nord Stream 2 – soit 11 milliards de dollars d’investissement qui gisent désormais « au fond de la mer », pour reprendre une terminologie chère à l’administration américaine.

Mais aussi deux banques publiques russes (Vnesheconombank, VEB, et Promsvyazbank, PSB), et cinq oligarques proches du président russe, qui voient leurs avoirs gelés et se retrouvent interdits de toute transaction avec des entités américaines.

Les Américains ont par ailleurs d’ores et déjà décidé de couper l’accès du gouvernement russe au marché international de la dette souveraine.

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