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Joe Biden promet de porter un coup terrible à l’économie et à la finance russes

Porter un coup terrible à la finance comme à l’économie russe, pendant que Vladimir Poutine sera relégué au rang de « paria » sur la scène internationale: Joe Biden a défendu jeudi un arsenal de sanctions mises au point par les Etats-Unis et leurs alliés en réponse à l’invasion de l’Ukraine.

Ces représailles économiques et financières « dépassent tout ce qui a jamais été fait », a soutenu le président américain lors d’une allocution télévisée très attendue depuis la Maison Blanche.

Il a assuré jeudi que son homologue russe Vladimir Poutine, après avoir lancé l’invasion de l’Ukraine, allait devenir « un paria sur la scène internationale », et a précisé « ne pas prévoir de parler » avec lui.

L’offensive militaire russe « n’a jamais eu de réelle raison de sécurité », a-t-il dénoncé. « Il s’est toujours agi d’agression pure, du désir de Poutine de construire un empire, par tous les moyens nécessaires. »

Le démocrate de 79 ans a détaillé la réponse, surtout économique, des Occidentaux.

Joe Biden a en effet rappelé qu’il n’était pas question d’envoyer des troupes américaines en Ukraine, qui n’est pas membre de l’Otan.

Il a en revanche promis une nouvelle fois de défendre « le moindre pouce de territoire » de l’alliance militaire. Le Pentagone a d’ailleurs annoncé dans la foulée l’envoi de quelque 7.000 soldats supplémentaires en Allemagne.

Banques, oligarques, exportations
Avec les sanctions annoncées jeudi, il s’agit de tarir à court terme les flux de financement de la Russie et de compromettre à long terme son développement technologique et militaire, tout en bousculant les richissimes oligarques russes.

Désormais, les dix plus grandes institutions financières russes se retrouvent visées par les sanctions occidentales, ce qui compromet leur accès aux marchés financiers internationaux et aux transactions en dollars, la devise reine de la mondialisation.

Les Etats-Unis s’en prennent en particulier aux deux plus grandes banques de Russie, Sberbank et VTB Bank, jusqu’ici épargnées.

Joe Biden a annoncé par ailleurs que plusieurs grandes entreprises russes – 13 au total – ne pourraient plus désormais se financer sur le marché financier américain, une sanction qui avait déjà été prise contre le gouvernement russe lui-même.

Les Etats-Unis ont aussi rallongé la liste des oligarques russes sanctionnés, une manière de taper au portefeuille les grandes fortunes proches de Vladimir Poutine, friandes d’investissements et de dépenses extravagantes à l’étranger.

Enfin, Washington et ses alliés entendent restreindre de manière drastique les importations de produits technologiques par la Russie, au moment même où celle-ci, très dépendante de ses exportations d’hydrocarbures, cherche à diversifier son économie.

« Plus de la moitié » des importations technologiques russes seront bloquées, a promis Joe Biden, ce qui doit selon la Maison Blanche compliquer également le développement militaire de la Russie.

Le président américain a reconnu qu’il « faudrait du temps » pour que les sanctions, dont la perspective n’a pas dissuadé Vladimir Poutine de passer à l’acte, fassent effet.

Mais le président américain a aussi été interrogé sans ménagements par les journalistes sur les sanctions que les Occidentaux n’ont pas prises.

Il a assuré jeudi que couper la Russie du réseau interbancaire Swift, un rouage essentiel de la finance mondiale, restait « une option ». Mais il a reconnu qu’une telle décision, réclamée par l’Ukraine, n’était pas soutenue par les Européens.

Le président américain, qui a déjà évoqué publiquement la possibilité de sanctionner Vladimir Poutine lui-même, a par ailleurs déclaré que ce projet restait d’actualité. Mais sans expliquer pourquoi il n’était pas déjà passé à l’acte.

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