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La mutation de la presse se passe sous nos yeux. Beaucoup de sites d’informations existent mais très peu sont dirigés ou lancés par des professionnels.

La presse traditionnelle, qui devait mourir depuis belle lurette, se bat comme elle peut et montre des signes de résistance.

Preuve que la quantité ne procure aucunement la qualité, la presse en ligne n’a pas encore supplanté dignement et durablement la presse traditionnelle.

Les patrons de presse connus et reconnus de la place, bien qu’ouverts au modernisme, ne lâchent pas pour autant ce qui les a fait connaitre. L’Etat, qui veut lutter contre l’envahissement de la presse par des individus qui sont tout sauf des journalistes, a tout faux dans cette bataille.

Comment peut-on lutter contre quelqu’un que l’on finance dans le même temps avec de la pub et des subventions ? Je persiste à croire que tous les instituts de formation de journalistes pas regardants sur les conditions d’entrée seront forcément laxistes sur la délivrance des diplômes.

Parce que le journaliste et le français, c’est comme l’avocat et le français, la langue de Molière étant leur langue de communication, leur langue officielle. Pour ce qui est des pays francophones comme le nôtre, bien sûr.

C’est pourquoi, ceux qui veulent dégager cette belle langue hors de nos frontières pour utiliser à la place celle de Kocc Barma devront s’atteler à nous proposer une ou des langues de remplacement qui seront enseignées partout où besoin sera.

Oui parce que nos langues nationales sont essentielles pour notre propre développement, il faut y aller avec sérieux. Pas avec des activistes en perte de vitesse et en bisbilles avec le français.

Et ce ne sont surtout pas des pseudos journalistes en mal d’inspiration qui vont nous dicter ce qu’il faut faire. Même si Internet est largement ouvert à tous, sans discrimination, certains domaines nécessitent un savoir-faire sans conteste.

Alors, quand des francs-tireurs se métamorphosent en patrons de presse, attendons-nous à toutes sortes de dérives possibles.

Quand des sites qui n’évoluaient que dans le Net migrent vers l’espace traditionnel, y a forcément mélange des genres.

La politique est abordée par le tout-venant, un marabout guérisseur a sa tribune plus politique que médicale quand un people tutoie et massacre Sonko sans gant.

Son argument massue est que cet hurluberlu a tout autant le droit de dire sa pensée que les politiciens en ont le droit.

Ce mélange des genres participe forcément à une mauvaise circulation des infos. Les insulteurs, les imposteurs, les baratineurs et les filles prêtes à se faire croquer et d’autres sans classe ont encore de beaux jours dans le Net et ailleurs.

Quand l’Etat offre des chaines de télé à des gens qui n’ont pas de programmes, il participe consciemment à notre désinformation.

Moussa Kamara

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