Pakistan

Imran Khan libéré sous caution par un tribunal antiterroriste

L’ancien premier ministre pakistanais Imran Khan, accusé d’avoir violé la loi antiterroriste au Pakistan, a été libéré sous caution jeudi 25 août, a déclaré un responsable de son parti.

Cette décision rendue par un tribunal antiterroriste va permettre à Imran Khan de poursuivre une série de rassemblements dans tout le pays pour réclamer des élections anticipées.

La comparution de l’ancien chef du gouvernement devant la justice est le dernier acte de mois de querelles politiques qui ont débuté en avril, quand l’ancienne star du cricket a été renversée par une motion de censure à l’Assemblée nationale.

Depuis lors, il a organisé de vastes rassemblements dans le pays, s’en prenant au pouvoir établi et au gouvernement du premier ministre Shehbaz Sharif, qui, selon lui, a été imposé au Pakistan par une «conspiration» ourdie par les États-Unis.

Le jugement du tribunal n’était pas immédiatement disponible, mais Imran Khan a bénéficié d’une «libération provisoire» jusqu’au 1er septembre, a déclaré Fawad Chaudhry, ancien ministre de l’Information et haut responsable du parti Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI).

«Nous ne sommes pas satisfaits de cette décision. Le tribunal aurait plutôt dû annuler l’affaire», a-t-il ajouté. Imran Khan et d’autres hauts responsables de son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), ont fait l’objet d’une série d’accusations depuis leur éviction du pouvoir.

Les dernières portées contre Imran Khan font suite à ses déclarations prononcées lors d’un rassemblement le week-end dernier, quand il a critiqué un magistrat signataire du mandat d’arrêt d’un responsable du PTI, détenu depuis une semaine et qui, selon les dirigeants du parti, a été torturé en détention.

Le principal objectif de Imran Khan est d’obtenir des élections générales anticipées, mais le gouvernement n’a montré aucun signe en ce sens.

Un règne plombé par les difficultés économiques
Imran Khan avait été élu en 2018 sur la promesse de mettre fin à la corruption. Mais le soutien populaire dont il bénéficiait s’était ensuite érodé face aux difficultés économiques.

Sous son règne, les indicateurs économiques du pays ont chuté, et le Fonds monétaire international a suspendu un programme de prêts de 6 milliards de dollars, que le nouveau gouvernement vient seulement de remettre sur les rails. Imran Khan a également perdu le soutien de l’armée.

Dimanche, l’autorité pakistanaise de régulation des médias (PEMRA) a interdit aux télévisions de retransmettre en direct les allocutions de l’ex-Premier ministre, affirmant qu’il tenait «des discours haineux» qui sont «susceptibles de troubler la paix et la tranquillité publiques».

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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