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Il invente un faux carjacking pour justifier du vol de sa voiture

Il invente un faux carjacking pour justifier du vol de sa voiture

Lundi 3 janvier, un dirigeant d’entreprise a été condamné par le tribunal correctionnel d’Annecy à trois mois de prison avec sursis dans une affaire de dénonciation mensongère.

Le dénonciateur mensonger qui s’est présenté à la barre du tribunal d’Annecy le 3 janvier n’a pas manqué d’imagination pour déposer une fausse plainte à la gendarmerie de Meythet.

En janvier 2019, il se voit pris au piège dans les dettes de leasing d’une puissante Audi SQ5 de la société suisse de courtage qu’il dirige. « J’ai été menacé, j’ai peur de représailles, pour ma famille aussi… »

On comprend au travers des propos du prévenu qu’il navigue en eau trouble. L’homme était sommé par la société de leasing auprès de laquelle il louait le véhicule d’entreprise de le restituer en Suisse et de rembourser un montant de 20 000 CHF.

N’ayant pas les moyens de payer, il a sous-loué au noir la voiture à des sous-locataires, pas décidés à payer. Ne parvenant pas à récupérer l’Audi, l’homme déposa plainte pour vol en racontant qu’il s’était fait braquer par deux individus masqués partis en lui volant sa voiture.

L’enquête dévoilera des faits de dénonciation mensongère entraînant des recherches inutiles encourant 7 500 euros d’amende et 6 mois de prison. Il sera établi que la voiture immatriculée en Allemagne avait été récupérée par un autre individu en banlieue parisienne pour être exportée au Sénégal.

« Je ne pouvais pas rembourser le leasing »
À la barre, l’homme avoue son mensonge rappelant à plusieurs reprises qu’il est menacé. « Je n’avais plus de voiture depuis fin décembre 2020.

Le carjacking, c’est faux. J’ai inventé cela, je ne pouvais pas rembourser le leasing. » Le mis en cause est connu de la justice pour d’autres faits d’abus de confiance en Suisse. Le parquet ne manque pas de voir un individu habitué des mensonges, qui « botte en touche ».

Les réquisitions de 6 mois de prison assortis de 5 000 euros d’amende font hurler la défense qui tente d’apaiser la peine pour un homme pris à son propre jeu, déjà dans le viseur de la justice civile suisse pour cette affaire de leasing non remboursé.

Le tribunal a condamné le fraudeur à 3 mois de prison avec sursis probatoire pendant 18 mois et 4 000 euros d’amende.

Avec L’Essorsavoyard

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