Le PRODAC du Sénégal est actuellement au cœur d’un scandale financier majeur. Le 11 novembre 2024, Mamina Daffé, ancien coordonnateur national du PRODAC, et Ibrahima Cissé, gérant de la société Tida, ont été placés sous mandat de dépôt par le juge du pôle financier.
Ils sont accusés de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux, avec des montants détournés estimés à environ 682 millions de FCFA.
Les investigations menées par l’Inspection Générale des Finances (IGF) ont révélé des pratiques frauduleuses impliquant la société Tida. Bien que créée en 2015 et initialement dédiée au commerce de détail, Tida a obtenu en 2017 un contrat pour gérer le transit des équipements du PRODAC.
Ne disposant pas des compétences requises, Ibrahima Cissé a sous-traité ces services à la société Itaa, tout en majorant les factures présentées au PRODAC, entraînant un préjudice estimé à 517 864 401 FCFA pour l’État.
Par ailleurs, Mamina Daffé est soupçonné d’avoir validé des paiements irréguliers, notamment des versements de 6,8 milliards de FCFA à l’entreprise israélienne Green 2000, sans les contrôles préalables requis. Ces actions ont conduit à des pertes financières substantielles pour le programme.
Suite à leur audition, les deux hommes ont été incarcérés à la prison de Rebeuss.
Quant aux deux autres protagonistes Mame Mbaye Niang et Daniel Pinhasi de la société Green 2000, ils ont fui le pays
Pourtant dans un livre de 212 pages intitulé Prodac, un festin de 36 milliards de FCFA, Birahime Seck du Forum Civil était revenu sur les péripéties du financement «exécrable» pour la réalisation des Dac de Séfa, d’Itato, de Keur Momar Sarr et de Keur Samba Kane.
Il étale aussi la gestion «calamiteuse» du contrat signé par le ministre Mame Mbaye Niang, et liant le Prodac à l’entreprise Green 2000 ainsi que ceux liant les entreprises TIDA et 3M Universal au Prodac.
De plus, l’ouvrage retrace l’implication et les responsabilités directes d’Amadou Bâ, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, d’une part et, celles de Mame Mbaye Niang, Jean Pierre Senghor et Mamina Daffé, tous les deux respectivement anciens coordonnateurs nationaux du Prodac.
En outre, l’ouvrage met au goût du jour l’Ordre de service illégal n°0151/MJECC/SG/CAB/SP du 24 mars 2016 signé par Mame Mbaye Niang qui est à la base de tous les paiements «frauduleux» qui s’ensuivront.
Contrairement au propos de ce dernier, qui soutient souvent n’avoir pas signé de contrat financier, le livre démontre que le contrat «cruel et profitable» à Green 2000 qu’au Prodac, contient plus de clauses financières et de clauses techniques.
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