Le président des Maldives, Ibrahim Mohamed Solih, 61 ans, qui tente de se faire réélire, arrive second avec 39,10% derrière Mohamed Muizzu, 45 ans, qui obtient 46,08%, selon les premiers résultats provisoires qui laissent entrevoir un second tour.
Le dirigeant brigue un second mandat dans cette élection présidentielle qui fait office, de facto, de référendum sur la volonté de l’archipel de renouveler ses relations avec l’Inde.
A son arrivée au pouvoir, M. Solih s’était empressé de rétablir les relations avec New Delhi après avoir battu son prédécesseur Abdulla Yameen (2013-2018), qui comptait sur la Chine afin d’obtenir des prêts pour des projets de construction et un soutien diplomatique.
En décembre, M. Yameen, principale figure de l’opposition, a été condamné à 11 ans de prison pour corruption et blanchiment. L’ex-homme fort des Maldives n’a pas été autorisé à se présenter à la présidentielle.
Son parti, le Parti progressiste des Maldives soutient le maire de Malé et ancien ministre du Logement Mohamed Muizzu, qui fait maintenant la surprise.
M. Solih avait obtenu 58,3% des voix lors de la précédente élection, mais cette fois-ci, son parti s’est divisé et un dissident est également en lice.
Second tour en vue le 30 septembre
Si aucun candidat ne parvient à obtenir une majorité absolue au premier tour, un second sera organisé le 30 septembre.
L’archipel de l’Océan indien, prisé pour son tourisme de luxe, a adopté le multipartisme en 2008, après avoir été administré par un parti unique depuis la fin en 1965 de son statut de protectorat britannique.
Les bureaux de vote, dont environ un quart se trouvent dans la capitale Malé et d’autres sur les minuscules îlots coralliens éparpillés sur les 800 kilomètres sur lesquels s’étire le pays, ont fermé samedi au bout de huit heures de scrutin.
« On n’a pas fait état de troubles significatifs nulle part dans le pays », s’est félicité Ibrahim Mohamed Solih après avoir voté. « Il règne une paix sans précédent aux Maldives ».
L’ancien président des Maldives, Maumoon Abdul Gayoom, qui a voté très tôt et dont le fils est l’un des candidats de l’opposition, a souhaité aux Maldives qu’elles « puissent continuer à cueillir les fruits d’une véritable démocratie en paix pour les années à venir ».
« Nous avons enregistré une participation de 60% au bout de six heures de vote », a déclaré à la presse un responsable électoral à Malé.
« Nous avons vu des dizaines de personnes faire la queue avant même l’ouverture des bureaux de vote », avait souligné auparavant un autre responsable électoral dans le bureau de vote de l’école Aminiyya, dans la capitale.
Quelque 283.000 citoyens autorisés à voter devaient choisir entre huit candidats.
Le scrutin se déroule également dans l’État méridional indien du Kerala, ainsi que dans les capitales de la Malaisie, du Sri Lanka, en Grande-Bretagne et aux Émirats arabes unis, où la diaspora maldivienne est importante.
Les Maldives sont l’un des pays les plus vulnérables au réchauffement climatique, avec 80% des terres à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer.
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