Chronique

Humiliation

C’est à n’y rien comprendre. Alors que le Garde des Sceaux invite à limiter des mandats de dépôt — surtout en cette période de crise sanitaire et économique —, c’est en veux-tu en voilà que les procureurs en distribuent.

Pour des broutilles, on se retrouve vite en prison alors qu’une petite amende aurait suffi ou du moins un contrôle judiciaire.

Les vrais salopards à garder en prison étant les criminels, pédophiles et autres prédateurs de notre économie. Genre faux monnayeurs? Il est où le sieur Bougaz ?

Malheureusement, y a toujours cette volonté d’humilier comme si les gens à qui ont fait subir ce traitement étaient de vulgaires voyous.

Deux exemples. La scandaleuse arrestation du président de l’Ong Horizon Sans frontières, Boubacar Sèye, qui a été privé de liberté pour des faits sur lesquels, pourtant, le Chef demande qu’on lui fasse un mémorandum.

LeMonsieur qui n’aurait jamais séjourné dans une prison vient de bénéficier d’une liberté provisoire après un passage au pavillon spécial de l’hôpital Le Dantec où il était interné.

L’autre affaire concerne l’ancienne ministre de Wade, Aminata Lô, arrêtée à trois mètres de son domicile, quinze petites minutes après le début du couvre – feu.

Tout le monde savait qu’elle bénéficierait d’une peine avec le sursis, synonyme de liberté. Mais puisqu’il fallait l’humilier, elle devrait séjourner en prison d’abord.

Ceci après avoir été passée à la moulinette par des femmes de l’armée mexicaine qui, visiblement, n’attendaient que ce moment pour la déshabiller.

Toutes griffes dehors, elles ont sorti un communiqué pour la juger à la place des vrais juges. Chez ces dames de l’APR, la solidarité féminine n’a assurément pas de sens.

En attendant qu’Aminata leur rende leur gentillesse. Et, question langage ordurier, elle sait y faire !

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