Dakar-Echo

Huit mois de prison ferme et une interdiction du territoire français pour le SDF Sénégalais à Bayonne

Huit mois de prison ferme et une interdiction du territoire français pour le SDF Sénégalais à Bayonne

Il est deux heures du matin ce 8 octobre, place Paul Bert dans le petit Bayonne. Une bagarre éclate dans la rue, devant un bar, où un homme est violemment frappé à terre. L’un de ses deux agresseurs se penche ensuite sur lui pour lui dérober papiers et téléphone portable et prend la fuite à vélo.

C’est lui qui est jugé ce lundi 14 octobre devant le tribunal judiciaire de Bayonne en comparution immédiate.

Âgé de 32 ans, le jeune est un SDF sénégalais né à Dakar, en situation irrégulière et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français, une OQTF. Et surtout, en état de récidive, puisqu’il a été condamné à huit mois de prison ferme le 4 juillet dernier par ce même tribunal, pour des faits de même nature. L’autre agresseur étant un mineur sera jugé par le tribunal des enfants.

Une chute de 10 mètres
« Pourquoi cette violence ? » La présidente du tribunal Florence Bouvier s’interroge sur les raisons de cette bagarre. L’abus d’alcool sans doute, mais pas de réponse claire du prévenu qui se contente de répéter : « je n’ai pas frappé ». Sauf que les images des caméras de vidéo-surveillance montrent le contraire.

Des coups de pied sur un homme à terre notamment. Lors de sa cavale, l’homme a sauté des remparts. Un plongeon de 10 mètres. Blessé, il a été transféré sur l’hôpital d’où il s’est échappé. Interpellé par les policiers, il est finalement été placé en garde à vue.

Placé en détention
Pour le procureur de la République Jérôme Bourrier, les faits et la culpabilité du jeune homme ne font aucun doute, alors que pour son avocate Johanne Faguier, cette affaire s’apparente « à une fin de soirée qui tourne mal ».

Le tribunal a condamné le SDF à huit mois de prison ferme et a révoqué les huit mois de sursis prononcés lors de la précédente condamnation. Seize mois de prison ferme plus une interdiction du territoire français. Il devra aussi verser 1.500 euros à la victime pour son préjudice moral et matériel.

Paul Nicolaï France Bleu

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