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Huit à dix ans de prison pour des trafiquants de crack sénégalais à Saint-Denis et Saint-Ouen

Ils avaient été interpellés à Saint-Denis et Saint-Ouen en possession de deux kilogrammes de cocaïne, 100 grammes de crack et 18 grammes d’héroïne.

Un total de cinq trafiquants de crack a été condamné vendredi à huit et dix ans de prison par le tribunal judiciaire de Bobigny, a annoncé samedi le procureur de Seine-Saint-Denis Éric Mathais.

Les mis en cause ont été interpellés à Saint-Denis et Saint-Ouen par la police judiciaire parisienne en possession de deux kilogrammes de cocaïne, 100 grammes de crack et 18 grammes d’héroïne, pour un prix à la revente estimé à près de 200.000 euros.

«On a retrouvé ce qu’on appelle une cuisine, c’est-à-dire le matériel qui va permettre de faire du crack», a ajouté le parquet. Sur les six personnes jugées en comparution immédiate vendredi, une a été relaxée. Les peines de prison s’accompagnent d’un mandat de dépôt, qui signifie une incarcération immédiate, et d’amendes allant de 10.000 à 80.000 euros.

Quatre condamnés de nationalités sénégalaises
Quatre condamnés, de nationalité sénégalaise, ont écopé d’une interdiction définitive du territoire français. Le cinquième, né en France, s’est vu interdit de séjour en Île-de-France pendant une durée de cinq ans.

«Le trafic de crack entraîne de l’insécurité et provoque des ravages sanitaires», a déclaré le procureur de Bobigny Éric Mathais, qui a par ailleurs salué «une nouvelle condamnation assez emblématique» en la matière.

Début octobre, le tribunal de Bobigny avait condamné trois revendeurs de crack à des peines allant jusqu’à sept ans de prison. Dérivé fumable, bon marché et très addictif de la cocaïne, le crack gangrène de longue date le nord-est parisien et sa banlieue proche.

Le déplacement fin septembre d’une cinquantaine d’accros au crack du quartier des jardins d’Éole dans le XIXe arrondissement de Paris jusqu’à un square situé au bord du boulevard périphérique fait craindre aux riverains l’apparition d’un nouveau haut lieu de consommation en bordure de la Seine-Saint-Denis.

Les autorités ont érigé un mur entre la commune voisine d’Aubervilliers et le square où ont été relocalisés les toxicomanes, censé éviter le passage vers la banlieue de ces derniers. Pour ses détracteurs, ce mur, qualifié par certains habitants de «mur de la honte», est le symbole de l’impuissance de l’État face au fléau endémique du trafic et de la consommation de drogues.

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