Société

Guy Marius Sagna très acerbe contre VFS (Visa Facilitation Service)

Confrontés à de mauvaises conditions de travail, les employés de Visa Facilitation Service (Vfs) ont tenu un point de presse pour tirer à boulets rouges sur leur direction.

Evoquant les questions liées à la gestion des demandeurs de visas, ils accusent de vol les dirigeants de la boite. Soutenant les travailleurs dans leur combat, l’activiste Guy Marius Sagna a complètement démoli Vfs.

Spécialisée dans le traitement des dossiers des demandeurs de visas dans l’espace Schengen et autres pays comme la Chine, l’entreprise Visa Facilitation Service (Vfs) connaît des remous depuis quelques temps.

La direction s’entredéchire avec certains employés qui se disent victimes de licenciement abusif. Ayant participé au point de presse organisé par les employés de Vfs, Guy Marius Sagna a décidé de rebaptiser cette entreprise indienne en «Vol Facilitation Service » pour camper le débat.

Selon le secrétaire administratif de Frapp France Dégage, il est très rare que les travailleurs effectuent 24 jours complets ouvrables. «Elle se débrouille pour faire des micmacs et invoquer des prétextes fallacieux afin que les agents ne fassent que 17 jours. En plus, elle vole les heures supplémentaires.

Chaque mois, les travailleurs ont droit à des bonus ou primes réservés aux employés, mais la direction s’arrange pour en accaparer une partie», révèle Guy Marius qui renseigne que les assurances ne couvrent que l’employé, son conjoint ou sa conjointe ainsi que deux enfants. «Si l’employé a plus de deux enfants, ces derniers ne seront pas pris en charge par Vfs. Nous voulons leur dire qu’ici, ce n’est pas Paris ou l’Espagne pour limiter les naissances», martèle l’activiste.

Outre les travailleurs, les demandeurs de visas sont victimes aussi de vol de la part de Vfs. «Avant Vfs, quand vous alliez à une ambassade pour un visa court séjour, vous payiez 40.000 Fcfa, pour long séjour 65.000 Fcfa. C’est déjà scandaleux parce que les ressortissants de certains de ces pays ne paient pas de visa d’entrée quand ils viennent en Afrique, plus précisément au Sénégal.

Le drame avec l’arrivée de Vfs est qu’en plus de l’argent qu’on payait avant à l’ambassade, il faut y ajouter 18.500 Fcfa par demandeur de visa pour les frais de Vfs, 13.400 Fcfa en plus si vous voulez que votre dossier soit rapidement traité et le Sms de 650 francs qui vous dit que le travail a été fait», tonne-t-il.

«ENTRE LES MOIS DE MAI ET AOUT, 500 DOSSIERS DE DEMANDES DE VISAS SONT TRAITES CHAQUE JOUR»
Poursuivant leurs dénonciations, Guy Marius et les employés informent qu’entre mai et août, 500 dossiers de demandes de visas par jour qu sont traités. «Cette manne financière que les ambassades, particulièrement européennes, se font sur le dos des populations africaines à travers ce système de visa payant qui heurte notre dignité, ne se voit pas et n’est pas partagée par les travailleurs», peste le responsable de Frapp France Dégage.

Et de révéler les premiers travailleurs recrutés à l’ouverture de Vfs recevaient un salaire de base de 250.000 Fcfa. Mais ceux qui sont venus après, ajoute-t-il, on leur a fait des salaires de base de 150.000 Fcfa.

Pendant le coronavirus, nous comprenons qu’une entreprise qui traite des demandes de visas soit impactée. Donc, les travailleurs ont été mis en chômage technique avec 70% de salaires payés. Après, des travailleurs ont été payés de 50% ou pire de 30%. C’est là que nous interpellons le Président Macky Sall qui a pris une ordonnance pour dire qu’aucun travailleur ne devrait être licencié pendant la pandémie».

Après cela, renseigne Guy Marius Sagna, l’entreprise a voulu faire un licenciement pour motif économique en ciblant 05 travailleurs. «Et parmi ces derniers, il y a une femme enceinte, l’entreprise le savait. «Le 04 janvier, l’entreprise les a licenciés arbitrairement. Nous ne pouvons pas accepter que le Sénégal soit le tombeau des femmes travailleuses en particulier. Etre enceinte ne devrait pas être une peine», martèle-t-il.

Le responsable de Frapp France Dégage dénonce ces licenciements et le piétinement des droits de travailleurs au Sénégal. «Le ministre du Travail et l’inspection du travail sont interpellés mais aussi le président de la République. Pour nous, ils sont devenus ministres des arriérés de salaires, de licenciements.

Ils sont devenus les ministères et inspections des patrons voyous qui violent allègrement et au quotidien les droits des travailleurs». Et s’il n’y a pas de solution, ils entendent saisir le Bureau International du Travail (Bit) it et les instances internationales.

Mame Diarra

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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