Diaspora

Guillaume Diop devient le premier danseur étoile noir de l’Opéra de Paris

Guillaume Diop a été promu à ce titre d’étoile, samedi, sans passer par la case précédente de « premier danseur », un fait particulièrement rare.

Une nomination qui fera date. L’Opéra de Paris a nommé le Français Guillaume Diop danseur étoile, samedi 11 mars, à l’issue d’une représentation de Giselle à Séoul (Corée du Sud).

Cette promotion est une avancée considérable pour cette institution, qui a désigné son premier danseur étoile noir après plus de 300 ans d’existence.

Sa nomination a été annoncée sur la scène du LG Arts Center de Séoul, où le danseur, ovationné, venait d’interpréter pour la seconde fois le rôle d’Albrecht dans le ballet romantique de Jean Coralli et Jules Perrot.

Titre d’étoile sans passer par la case « premier danseur »
Depuis la prise de fonction en décembre dernier de José Martinez comme directeur de la danse, celui-ci a accordé le titre suprême pour la troisième fois.

Fait très rare, Guillaume Diop a accédé au titre d’étoile sans passer par la case « premier danseur », grade précédent, à l’instar d’une poignée de prédécesseurs, dont Laurent Hilaire en 1985, Manuel Legris en 1986 ou Mathieu Ganio en 2004.

Devenu le jeune espoir de la compagnie depuis plus d’un an, Guillaume Diop, né en 2000, figure parmi les cinq auteurs noirs et métis du manifeste « De la question raciale à l’Opéra », écrit en 2020 dans la foulée du mouvement #BlackLivesMatter.

Sa nomination survient un peu plus d’une semaine après celles de la Néo-Zélandaise Hannah O’Neill et du Français Marc Moreau, promus à l’issue d’une représentation de Ballet Impérial de George Balanchine, au Palais Garnier à Paris.

Guillaume Diop s’est déjà vu confier plusieurs rôles d’étoile, dansant ainsi les rôles principaux masculins dans La Bayadère, Don Quixote, Le Lac des Cygnes et Roméo et Juliette. Initié à la danse à l’âge de quatre ans, avant de commencer son apprentissage en 2008 au Conservatoire du XVIIIe arrondissement, il sera prochainement à l’affiche du Chant du compagnon errant de Maurice Béjart, à l’Opéra Bastille entre le 21 avril et le 28 mai.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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