La garde à vue du trentenaire avait été suspendue lundi en raison d’un premier malaise et l’homme avait brièvement été hospitalisé, avant qu’elle ne soit reprise.
Le décès de celui qu’on appelait Grand Baba », un homme de 34 ans d’origine sénégalaise, est «survenu dans l’après-midi du mardi 10 décembre au cours d’une mesure de garde à vue débutée dimanche pour infractions à la législation sur les stupéfiants dans les locaux du commissariat de Bagneux», a-t-on précisé de même source.
«Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête en recherche des causes de la mort, confiée à l’IGPN», a-t-il ajouté, précisant qu’une autopsie a été réalisée mercredi matin et que des examens complémentaires ont été ordonnés. Ces demandes ont été faites «pour parfaire les premiers résultats qui tendent à exclure l’intervention d’un tiers et préciser la cause exacte du décès», explique le parquet.
Garde à vue suspendue en raison d’un premier malaise
La garde à vue d’Abdoulaye Diaw avait été suspendue lundi en raison d’un premier malaise et l’homme avait brièvement été hospitalisé, avant qu’elle ne soit reprise, ont indiqué des sources concordantes.
🚨🇫🇷 FLASH | Vous vous souvenez de cet homme de 34 ans, percuté par la BAC de Bagneux en août 2023 ?
Il est mort aujourd’hui en fin d’après-midi, en GAV au commissariat de Bagneux, des suites d’un arrêt cardio-respiratoire, selon plusieurs médias. Connu sous le surnom de « Grand… pic.twitter.com/JxxyQQJ4A6
— Cerfia (@CerfiaFR) December 10, 2024
«Le défunt a fait l’objet de plusieurs examens médicaux les 9 et 10 décembre, somatiques et psychiatriques au regard de la mesure de curatelle dont il faisait l’objet, réalisés dans différents établissements hospitaliers, qui ont chaque fois confirmé la compatibilité de son état avec la mesure de garde à vue en cours», a indiqué le parquet.
Lors de son deuxième malaise mardi, «il était seul dans sa cellule de garde à vue», a précisé une source policière. Dès que les policiers se sont rendu compte de son état, ils ont appelé les secours, a-t-elle ajouté.
La famille va porter plainte.
Sa famille, représentée par Me Marie-Alix Canu-Bernard et Me Agnès Lowenstein, «va évidemment porter plainte», a déclaré Me Lowenstein, sans préciser à ce stade la qualification précise de la plainte.
Selon elle, l’homme souffrait d’« une pathologie mentale lourde» et était «sous curatelle renforcée». «Cela soulève une question majeure sur l’absence de coopération entre santé et justice et sur la manière dont sont traitées les personnes vulnérables par les services de police», a asséné l’avocate.
«Cela soulève une question majeure sur l’absence de coopération entre santé et justice et sur la manière dont sont traitées les personnes vulnérables par les services de police», a asséné l’avocate.
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