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Google veut prouver qu’il est toujours à la pointe de l’innovation

Google veut prouver qu’il est toujours à la pointe de l’innovation

Nouveaux outils d’intelligence artificielle (IA), smartphone pliant, innovations dans le cloud: Google, en retard par rapport à Microsoft sur le déploiement de l’IA générative, doit présenter mercredi ses dernières avancées technologiques aux développeurs et aux journalistes.

De nombreuses rumeurs circulent autour des annonces que va faire le groupe californien lors du Google I/O, son événement annuel.

Une certitude: l’entreprise va sortir son premier smartphone pliant, le « Pixel Fold ». Elle a tweeté la semaine dernière « Que le Fold soit avec vous » avec une mini vidéo montrant un téléphone portable qui se déplie, comme le Samsung Galaxy Z Fold 4.

Les observateurs espèrent aussi une nouvelle tablette ou une nouvelle montre, toujours dans la gamme Pixel, et des améliorations pour Android, le système d’exploitation mobile dominant.

Mais Google est avant tout attendu sur le front de l’IA générative (capable de créer des contenus sur demande en langage courant), où Microsoft a pris une longueur d’avance ces derniers mois grâce à ses investissements conséquents dans OpenAI.

Depuis le lancement en novembre de l’interface ChatGPT, conçue par la startup californienne OpenAI, les deux concurrents rivalisent depuis à coup d’annonces, au fur et à mesure qu’ils ajoutent des fonctionnalités d’IA générative à leurs logiciels, du vénérable logiciel de traitement de texte Word à la boîte mail Gmail.

La firme de Redmond (Etat du Washington, nord-ouest) a notamment intégré ChatGPT à son moteur de recherche Bing, relançant ainsi ce portail jusqu’ici négligeable par rapport à Google.

« Pas les premiers »
Microsoft a ouvert jeudi à tous l’accès au nouveau Bing et a dévoilé différentes améliorations censées transformer les logiciels en « copilote » des internautes.

« Bing a dépassé les 100 millions d’utilisateurs actifs au quotidien et le nombre d’installations de l’application mobile a été multiplié par quatre depuis le lancement », a déclaré Yusuf Mehdi, vice-président de la société.

Le chatbot peut aussi désormais générer des images et les utilisateurs pourront bientôt lui faire des demandes en images. Sur Edge, le navigateur internet de Microsoft, la fenêtre de discussion avec Bing va rester active même quand les utilisateurs passeront d’un site à l’autre.

Selon CNBC, Google pourrait faire des annonces similaires au sujet de ses plateformes et de Bard, son robot conversationnel rival de ChatGPT, ouvert au public fin mars.

Le groupe devrait présenter « PaLM 2 », une version plus avancée de PaLM, son modèle de langage (la technologie qui sous-tend l’IA générative), d’après la chaîne économique américaine.

« Certains de nos produits qui ont le mieux réussi n’étaient pas les premiers sur le marché », a rappelé Sundar Pichai aux employés en février, d’après un email interne consulté par CNBC.

« Ils ont pris de l’ampleur parce qu’ils ont répondu à des besoins importants des utilisateurs et étaient construits grâce à une expertise profonde », a-t-il ajouté.

« Menace existentielle »
OpenAI a lancé en mars GPT-4, un « grand modèle multimédia (…) aussi performant que les humains dans de nombreux contextes professionnels et académiques ». Le patron de la startup Sam Altman a expliqué travailler vers l’intelligence artificielle dite « générale », c’est-à-dire des programmes dotés de capacités cognitives humaines.

Depuis, de nombreux experts ont fait part de leur inquiétude face au déploiement rapide de cette nouvelle technologie, allant jusqu’à appeler à faire une pause de six mois dans la recherche.

Geoffrey Hinton, considéré comme l’un des pères fondateurs de l’IA, a affirmé le 3 mai que la « menace existentielle » que présentait l’IA pour l’humanité était « sérieuse et proche », lors d’une table ronde organisée par le Massachusetts Institute of Technology (MIT).

L’informaticien vient de quitter Google, où il travaillait depuis dix ans, « pour pouvoir parler des dangers de l’IA » librement, a-t-il expliqué.

Alphabet, maison mère de l’entreprise, a licencié environ 12.000 personnes en janvier (6% de ses effectifs), et revu à la baisse ses plans immobiliers.

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