George Santos, ex-représentant républicain expulsé du Congrès américain pour avoir menti sur son CV et financé un train de vie luxueux avec de l’argent volé aux donateurs, a plaidé lundi coupable de fraude et d’usurpation d’identité, a annoncé la justice fédérale.
L’ex-élu new-yorkais encourt entre 2 et 22 ans de prison et le prononcé de la peine est prévu le 7 février.
« L’ancien membre du Congrès George Santos a comparu au tribunal juste derrière moi et a enfin dit la vérité sous serment et cette vérité est qu’il est un délinquant. Santos a plaidé coupable d’avoir commis de graves crimes et délits dont la fraude et l’usurpation d’identité », a tonné devant la presse le procureur fédéral pour l’est de New York, Breon Peace.
Un communiqué du ministère de la Justice précise que M. Santos, 36 ans, encourt « un minimum de deux ans de prison et un maximum de 22 années » et qu’il devra payer au total quelque 578.000 dollars d’amendes.
M. Santos, surnommé par la presse le menteur en série, a été expulsé du Congrès le 1er décembre dernier, un fait rarissime.
Fils d’immigrants brésiliens, il s’était présenté comme la « nouvelle figure du Parti républicain » lors des législatives de novembre 2022 et avait façonné son image à partir de mensonges concernant son éducation, sa religion, son expérience professionnelle, ses biens et ses salaires.
Il est allé jusqu’à falsifier son histoire familiale, affirmant être descendant de survivants juifs de l’Holocauste qui auraient fui les atrocités nazies pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a aussi faussement affirmé détenir un diplôme de la New York University et avoir travaillé pour les banques américaines Goldman Sachs ou Citigroup.
Une enquête menée par le New York Times avait révélé ses mensonges alors qu’il siégeait déjà au Congrès.
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