Bénin

Ganiou Soglo, candidat à la présidentielle blessé par balles

L’un des vingt candidats à l’élection présidentielle d’avril prochain au Bénin, Ganiou Soglo, a été blessé par balles dans la nuit de vendredi 5 à samedi 6 février par des inconnus.

«Il a été blessé à l’épaule par balles, mais son pronostic vital n’est pas engagé», a indiqué un membre de sa famille, qui s’est rendu à son chevet à l’hôpital. «A l’heure actuelle les balles n’ont pas encore été extraites», a précisé cette source.

Fils de l’ex-président Nicéphore Soglo, ancien député et ministre, aujourd’hui dans l’opposition au président Patrice Talon, Ganiou Soglo se rendait dans la soirée à sa ferme de Zinvié, à 35 Kilomètres de Cotonou, lorsque son véhicule a essuyé des tirs par des individus non-identifiés qui ont pris la fuite. Plusieurs titres de la presse béninoise parlaient samedi d’une «embuscade».

Il est actuellement hospitalisé aux urgences du Centre hospitalier universitaire Hubert Maga, le plus grand hôpital public de Cotonou.

Un membre de la famille a ajouté que «Ganiou Soglo sera évacué probablement au Maroc pour l’extraction de la balle logée derrière son coeur». «Les médecins ont indiqué que son opération ne peut se faire à Cotonou», mais cette «évacuation sanitaire ne se fera pas avant les 48 prochaines heures», a précisé la même source.

Un autre membre de la famille a également évoqué une possible évacuation au Ghana, assurant: «il est hors de danger mais pour enlever la balle, c’est soit le Ghana ou le Maroc», car cette même balle «a traversé le poumon et s’est logée à quelques centimètres du coeur».

Ganiou a été député de 2003 à 2007, ministre de la Jeunesse, des sports et des loisirs de 2007 à 2008, puis ministre de la Culture de 2008 à 2011.

Début février, M. Soglo avait été l’un des premiers représentants de l’opposition à déposer son dossier de candidature à la présidentielle d’avril prochain auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

La police a ouvert une enquête mais n’a encore fait aucune déclaration. Souhaitant un «prompt rétablissement» à la victime, le gouvernement «s’assure de la diligence des investigations promptement entreprises par la police afin d’élucider les circonstances et les mobiles de cette agression et d’en appréhender les auteurs».

Une autre candidate de l’opposition, Reckya Madougou, qui s’est déplacée en fin de matinée au chevet de la victime, a déploré que «participer à une élection présidentielle aujourd’hui au Bénin relève du cauchemar». Elle a dénoncé sur les réseaux sociaux de «honteuses manoeuvres d’exclusion aux tentatives d’assassinat en passant par les menaces».

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