Le Sénégal vit un moment préoccupant. Notre beau pays subit les conséquences des virages ratés et traine un lourd passif. Malgré quelques éclaircies, le Sénégal offre le tableau sombre d’un pays qui souffre.
Le Sénégal a besoin d’impulser, avec crédibilité, un nouvel élan, un sursaut salvateur et une rectification durable, pour faire renaître l’espoir et le traduire en réalité. Aujourd’hui, le choix est simple : persister ou changer de cap.
Mes cher(e)s compatriotes,
L’alternative est de changer de cap, ce qui suppose beaucoup d’humilité, de grandeur et de vertu pour éviter le déchirement du pays.
Pour changer de cap, il faut renforcer tous les acteurs clés de la vie économique et sociale : l’État, l’Entreprise, le Travailleur, la Femme et la Jeunesse. Il est impérieux de diversifier les sources de financement à travers la valorisation des ressources naturelles et du foncier, les échanges ressources naturelles contre infrastructures, la titrisation des biens mobiliers et immobiliers ainsi que des partenariats public-privé, gagnant-gagnant. C’est à ce prix que le Sénégal sera économiquement indépendant, sur tous les plans.
Le rayonnement du Sénégal en Afrique et dans le monde à travers une diplomatie économique dynamique et la promotion de la paix notamment avec tous nos voisins, doit être recherché en permanence.
Il est temps d’en finir avec les investissements non prioritaires pour de vrais projets structurants, pour des infrastructures portuaires, aéroportuaires, routières, ferroviaires, énergétiques, agro-industriels, entre autres, faisant du Sénégal un nœud incontournable dans la chaîne logistique internationale. Le réseau routier et autoroutier avec les ouvrages de franchissement (ponts, bacs etc.) ainsi que les pistes de production doivent être interconnectés.
Il est devenu indispensable de consentir les investissements nécessaires pour le soutien durable aux secteurs porteurs de croissance inclusive comme l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’artisanat, le tourisme et la culture. La réhabilitation du réseau ferroviaire pour le transport des marchandises et des personnes contribuera à l’amélioration de la mobilité de façon décisive.
Il est également temps d’exploiter le potentiel hydraulique du Sénégal en tirant profit des eaux souterraines et des eaux de ruissellement à travers notre programme, sectoriel « EAU à GOGO » aussi bien pour la consommation humaine et animale que pour la production agricole encore tributaire de la pluviométrie.
Le réseau d’assainissement obsolète doit être progressivement renouvelé et les infrastructures de drainage réalisées pour éviter les inondations et leurs fâcheuses conséquences. Le transport public doit être modernisé avec un accent particulier sur les véhicules électriques et les voies de communication maritime et fluviale. Le lancement d’un ambitieux programme d’industrialisation à travers la transformation des matières premières et des produits agricoles, pastoraux et halieutiques, est attendu. Ce programme est jumelé à un renforcement des capacités énergétiques du Sénégal.
Un nouveau plan directeur d’aménagement du territoire et de l’urbanisation sera mis en place. Il inclura des solutions idoines pour la réorganisation des villages, de l’habitat urbain, des bidonvilles et l’institution de zones de commerce. De nouvelles villes à plusieurs vocations (industrielle, universitaire, culturelle, touristique et sportive) seront aménagées. Une politique hardie de lutte contre la pollution multiforme et pour la protection de l’environnement sera menée.
Le Sénégal a besoin d’une robuste architecture d’accueil d’un puissant réseau interconnecté et de stockage des données, d’un plan numérique réactualisé, de blocs et applicatifs couvrant l’essentiel des secteurs économiques et sociaux, avec un recours prioritaire à l’intelligence artificielle. Ces mesures auront un impact direct et positif sur le chômage et la valorisation des métiers, sur la qualité de la vie et le pouvoir d’achat des populations. Il est impératif de trouver les moyens de redresser définitivement l’éducation et la santé publiques en les rendant gratuites par le biais de la mise en jeu, notamment, d’une partie des ressources pétrolières et gazières.
Le stage et l’apprentissage professionnels seront généralisés et facilités. L’enseignement des langues nationales et des religions sera pris en charge par l’Etat. Nos compatriotes émigrés ont besoin de protection à l’étranger, de la régularisation de leur situation administrative y compris dans le cadre d’un regroupement familial. Il sera mis en place une société de projets « DIASPORA S.A », pour faciliter leur retour au pays. Le Sénégal doit bénéficier de la précieuse contribution des « cerveaux sénégalais » constituant un « cloud » sur le toit du monde. Enfin, des réformes indispensables attendent d’être entreprises, notamment la réforme du travail et celle de la commande publique.
Feuille de route
Mes cher(e)s compatriotes,
Pour réaliser le changement de cap, je compte m’y prendre avec rigueur et en toute transparence en suivant la présente feuille de route. Tout d’abord, je ferai preuve, comme toujours, de beaucoup de respect pour le Sénégal qui m’a tout donné. En effet, on gouverne le monde actuel avec des valeurs et des idéaux dans le respect des populations en commençant par faire preuve de compassion face à la pauvreté, l’ignorance, le chômage, l’insécurité et la maladie qui les frappent.
Ce respect se traduira par la gestion transparente des ressources naturelles qui appartiennent à tous, par le caractère optimal des choix des investissements, par l’utilisation rationnelle des ressources du pays pour disposer d’un capital humain épanoui notamment à travers un système de santé performant et un système éducatif mettant l’accent sur la formation professionnelle et la recherche. Ce respect se traduira aussi par la réparation effective des injustices subis par plusieurs citoyens, ménages ou entreprises, du fait de l’État.
Pour bien gouverner dans le monde actuel, il convient de procéder à la dépolitisation de l’administration, de la justice et de l’économie et d’adopter une politique efficace de promotion de la transparence et de lutte contre la corruption à travers la prévention, le contrôle et les sanctions, positives et négatives, en bannissant l’impunité. Ensuite, comme vous le savez, l’Histoire de notre pays est jalonnée d’exemples où des défis majeurs ont été relevés. L’espoir est donc permis. Pour sortir de la spirale négative, le Sénégal a besoin de mettre de l’avant des femmes et des hommes compétents, intègres et équitables, exclusivement motivés par l’intérêt national.
Il est vrai que certains d’entre eux se sont laissé gagner par le découragement à force de voir les gouvernants s’éloigner de leurs promesses et engagements électoraux. Dans cette noble entreprise, la jeunesse qui doit grandir plus vite avec l’aide de la maturité des adultes, a un rôle essentiel à jouer, à côté de nos braves femmes. Leur mission consiste à prendre le destin du Sénégal en mains.
Mes cher(e)s compatriotes,
Je m’engage à faire ce qui aurait dû être fait, à défaire ce qui n’aurait jamais dû être fait, à refaire ce qui a été mal fait, maintenir et améliorer, si nécessaire, ce qui a été bien fait.
Aujourd’hui, plus que jamais, il appartient aux populations d’être vigilantes et engagées. Je les exhorte donc à prendre leurs responsabilités en passant du « citoyen-spectateur » au « citoyen-acteur », à tous les niveaux, du local au global.
Mes cher(e)s compatriotes,
En conséquence, je vais, s’il plaît à Dieu, commencer par m’engager, à vos côtés, dans la conquête du pouvoir local. Ensuite, je vais m’investir avec vous, pour peupler l’Assemblée nationale de porte étendards des citoyens, choisis suivant des critères objectifs. Enfin, je vais me battre pour que le Sénégal soit dirigé par une équipe compétente, désintéressée et crédible, proche des réalités des populations. Alors, il sera mis en œuvre un programme politique, économique et social apte à sortir le pays du sous-développement, à soigner et cicatriser les maux de notre pays. Voilà l’essentiel !
Mes cher(e)s compatriotes,
Pour que tout cela soit possible, un climat de paix et de sérénité doit être instauré. La responsabilité première incombe au pouvoir en place qui doit faire baisser la vive tension politique actuelle, mère d’une crise grave pourtant persistante malgré les efforts de toutes les autorités qui comptent dans ce pays notamment les autorités religieuses et la société civile. Voilà ce que mérite le Sénégal. C’est ce que nous lui devons. Refusons de laisser le Sénégal basculer dans l’aventure et l’instabilité ! Prenons nos responsabilités devant l’Histoire!
Notre conviction est que l’espoir renaît toujours pour un peuple qui a la capacité de donner le meilleur de lui-même. Nous disposons du fil et de l’aiguille, il nous reste à recoudre les parties déchirées du tissu national qui nous couvre tous. Ouvrons les yeux ! Ouvrons les cœurs ! Chacun d’entre nous doit, sans la moindre hésitation, s’y engager en se convaincant que son compatriote en fera de même.
Le Sénégal n’est pas seulement un territoire, un peuple, une Histoire, une cohésion sociale, des valeurs et traditions. Le Sénégal est également une âme qui respire et demande à être respecté.
Vive le Sénégal !
Vive l’Afrique !
* Boubacar CAMARA- Président fondateur honoraire du Parti de la Construction et la Solidarité PCS/JENGU TABAX
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