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Facebook contraint par son conseil de surveillance de remettre en ligne une publication comparant Emmanuel Macron au diable

Une image extraite d’une série turque montrant un homme en armure, épée à la main, avec un texte en hindi disant : «si la langue du mécréant parle contre le prophète, alors l’épée doit être retirée du fourreau». En dessous, une série de hashtags appelant au boycott des produits français, et comparant le président Emmanuel Macron au diable.

Ce message a été publié en octobre dans un groupe Facebook dédié aux musulmans indiens. La modération de Facebook a décidé de l’effacer, au motif que la publication appelait implicitement à la violence contre les non-musulmans. Son conseil de surveillance lui a donné tort, dans une décision publiée ce vendredi.

Le conseil de surveillance de Facebook est une entité indépendante composée de 40 personnalités spécialistes de la liberté d’expression et des droits de l’homme. Cette structure a été voulue par le réseau social pour lui prodiguer des conseils sur sa modération, et pour trancher certains cas litigieux.

Les internautes ayant vu une de leur publication être dépubliée par Facebook peuvent saisir le Conseil en dernier recours. Ce dernier sélectionne les dossiers les plus emblématiques et ses décisions doivent être appliquées par le réseau social sous sept jours.

Le conseil se penchera sur le cas Trump
Le conseil a commencé à rendre ses premières décisions fin janvier. Sur les sept dossiers étudiés, il n’a donné raison à Facebook qu’une seule fois.

Dans le cas de la publication indienne, «la majorité du conseil ne pense pas que le message allait causer du mal». «Si une minorité du conseil a interprété la publication comme une menace de violence en réponse au blasphème, la majorité a considéré que les références au président Macron et au boycott des produits français sont des appels à l’action qui ne sont pas nécessairement violents.»

Cette même majorité des membres du conseil «a considéré qu’au même motif que les individus ont le droit de critiquer les religions, les personnes religieuses ont le droit d’exprimer leur offense.» Facebook doit donc remettre en ligne le message incriminé. Le réseau social a répondu qu’il s’exécuterait sous sept jours.

Le conseil de surveillance a été mandaté par Facebook pour déterminer s’il doit ou non autoriser Donald Trump à publier à nouveau sur Facebook et Instagram. La décision est attendue pour fin mars.

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