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Facebook, accusé de discrimination envers des Américains, paye 14 millions de dollars

Les autorités américaines reprochent au groupe d’avoir réservé certains postes bien payés à des salariés étrangers au détriment de citoyens américains ou de résidents permanents. De son côté, Facebook assure embaucher « les meilleurs, qu’ils viennent des Etats-Unis ou d’ailleurs ».

« America first », toujours. Les autorités américaines accusent le groupe d’avoir réservé certains postes bien payés à des salariés étrangers au détriment de citoyens américains ou de résidents permanents. Pour solder des poursuites, Facebook a accepté mardi de verser jusqu’à 14,25 millions de dollars (soit 12 millions d’euros).

Le ministère américain de la Justice avait déposé plainte fin 2020, estimant que le géant des réseaux sociaux avait intentionnellement créé un système d’embauche qui empêchait des Américains qualifiés d’avoir une chance de connaître certains postes, et donc de s’y présenter, en refusant par exemple les candidatures en ligne.

Priorité aux employés de l’entreprise, avec un visa temporaire
Le groupe de Mark Zuckerberg réservait en fait ces positions à des employés déjà présents dans l’entreprise avec un visa temporaire et désireux d’obtenir une carte verte, accusait le ministère. Dans sa plainte, il évoquait au moins 2600 postes affichés entre le 1er janvier 2018 et le 18 septembre 2019, à un salaire moyen de 156 000 dollars par an (134 000 euros par an).

Le «métavers», le nouveau pari fou de Facebook
Le ministère du Travail lui-même avait lancé en début d’année sa propre enquête sur les pratiques de recrutement du groupe. « Facebook n’est pas au-dessus des lois et doit se conformer aux droits civils de notre pays », a déclaré la procureure générale adjointe Kristen Clarke dans un communiqué.

Les CV envoyés par mail seront désormais acceptés
Dans un message mardi, le groupe estime avoir respecté les règles, mais dit avoir conclu ces accords pour mettre fin aux poursuites. Cela permet à Facebook « de continuer à (se) concentrer sur l’embauche des meilleurs travailleurs, qu’ils viennent des États-Unis ou d’ailleurs dans le monde, et de soutenir (ses) employés titulaires de visas hautement qualifiés qui cherchent à obtenir la résidence permanente », a indiqué une porte-parole.

L’accord conclu avec le ministère de la Justice prévoit dans le détail une amende de 4,75 millions de dollars (4 millions d’euros) et le versement de jusqu’à 9,5 millions de dollars (8 millions d’euros) aux éventuelles victimes de « discrimination » en raison de leur citoyenneté ou de leur statut d’immigration.

Le réseau social s’est aussi engagé à former plus spécifiquement ses employés aux règles anti-discriminatoires liées à la citoyenneté ou au statut migratoire, à afficher plus largement ses offres d’emploi, à accepter les CV envoyés par mail et plus largement toutes les candidatures envoyées par des Américains.

Selon l’accord conclu avec le ministère du Travail, Facebook a aussi accepté des audits sur ses pratiques.

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