Chronique

Ethique et bon sens

Quel héroïque Général ! Y en a encore parmi ses flagorneurs qui nous bassinent sur la visite « inopinée » du Chef au niveau des centres de traitement pour Covid de la capitale.

Vous avez dit inopinée ? Paroles, paroles ! Il a fallu que le pays enregistre plus de 1300 morts pour que le Chef daigne se déplacer et réconforter ses soldats sur le terrain depuis plus d’un an et demi. Le médecin après la mort…

Bon, il ne faut pas surtout le leur objecter. Conscients de leurs flagrantes turpitudes, ils ne peuvent plus regarder leurs concitoyens dans le blanc des yeux pour leur donner des ordres.

La parole du Chef désacralisée, ils envoient maintenant des seconds couteaux au charbon. Le ministre de l’Intérieur — oui, celui-là même qui voyait des terroristes et des grands bandits derrière les manifs de mars —non plus ne veut non plus se mettre en première ligne.

On a donc demandé au gouverneur de Dakar d’aller au charbon… Que peut en effet dire à son peuple le Chef après avoir bafoué les règles qu’il a lui-même édictées et relatives à l’interdiction de rassemblements populaires. Absolument rien !

Il est dans une situation inconfortable, sa parole n’étant plus crédible aux yeux de son peuple. On souhaite bien du plaisir au gouverneur de la capitale dans son rôle du méchant de service… Et quoi encore ?

Au niveau du Conseil Constitutionnel, plutôt que de promouvoir des jeunes magistrats rompus à la tâche, il nous ramène un vestige. Un monsieur qui a eu le temps de narguer l’Ofnac, refusant de déclarer son patrimoine et qu’il est allé tirer de sa retraite. Son fait d’arme ?

Il est de ceux qui ont envoyé Khalifa Sall au purgatoire. Bien joué en attendant qu’il nous la rejoue. Apparemment, ce pays est un grand paradoxe. Alors que certains se passionnent de politique ou de la crise sanitaire avec son cortège de cas graves et de morts, d’autres jouent au football.

Le génocide au Rwanda s’est joué pendant que la planète foot était occupée par une coupe du monde. Dans ce charmant pays, les acteurs du foot sont dans des deals.

On accepte à l’actuel président de notre glorieuse fédération de foot, ce que l’on refuse au Chef en politique. L’éthique et le bon sens ont foutu le camp… Ou, plutôt, footu le camp !

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