Selon une note consultée par Reuters, trois groupes de pays sont visés par de telles restrictions. Ceux inscrits sur une liste «rouge» pourraient se voir interdire tout visa.
Ce qui n’est encore qu’un projet à ce stade pourrait cependant se concrétiser prochainement.
L’administration Trump envisage d’imposer des restrictions de voyage drastiques aux citoyens de plusieurs dizaines de pays dans le cadre d’une nouvelle interdiction, selon l’agence de presse Reuters qui a consulté une note interne détaillant les contours de ce projet.
La note répertorie au total 43 pays répartis en trois groupes distincts.
•Le premier groupe de 10 pays, comprenant notamment l’Afghanistan, l’Iran, la Syrie, Cuba et la Corée du Nord, se verrait appliquer une suspension totale de visa.
•Dans le deuxième groupe, cinq pays – l’Érythrée, Haïti, le Laos, la Birmanie et le Soudan du Sud – feraient l’objet de suspensions partielles qui auraient un impact sur les visas touristiques et étudiants, ainsi que sur d’autres visas d’immigration, à quelques exceptions près.
•Dans le troisième groupe, 26 pays, dont la Biélorussie, le Pakistan et le Turkménistan, entre autres, pourraient faire l’objet d’une suspension partielle de la délivrance de visas américains si leurs gouvernements «ne prennent pas les mesures nécessaires pour remédier aux lacunes dans un délai de 60 jours».
S’exprimant sous couvert d’anonymat auprès de Reuters, un haut responsable américain a précisé que cette liste pourrait être modifiée et qu’elle devait aussi être approuvée par l’administration, notamment par le secrétaire d’État américain Marco Rubio.
Ce projet n’est pas une surprise puisque plusieurs titres de presse avaient déjà évoqué une telle liste. Le New York Times, entre autres, a évoqué une liste «rouge» avec notamment la Somalie, le Soudan, le Venezuela et ou encore le Yémen.
En 2018, sept pays à majorité musulmane
Ces éventuelles restrictions rappellent l’interdiction imposée par le président Donald Trump aux voyageurs en provenance de sept pays à majorité musulmane lors de son premier mandat.
Lors de son entrée en fonction le 20 janvier, Donald Trump a émis un décret exigeant que le Département d’État identifie les pays «pour lesquels les informations de contrôle et de sélection sont si déficientes qu’elles justifient une suspension partielle ou totale de l’admission des ressortissants de ces pays».
Ce décret ordonnait à plusieurs membres du cabinet de soumettre, avant le 21 mars, une liste de pays en provenance desquels les voyages devraient être partiellement ou totalement suspendus, en raison des « informations de contrôle et de vérification très lacunaires » dont ils disposent.
La directive de Trump s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’immigration lancée au début de son second mandat. Il a présenté son plan dans un discours prononcé en octobre 2023, s’engageant à restreindre l’accès des personnes en provenance de la bande de Gaza, de Libye, de Somalie, de Syrie, du Yémen et de «tout autre endroit menaçant notre sécurité».
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