Le président Emmanuel Macron considère que la France « très clairement un problème d’intégration » et paie aujourd’hui « les pots cassés » dans un entretien paru mercredi après-midi dans Le Figaro Magazine.

Le chef de l’Etat estime que les émeutes qui ont secoué le pays après la mort de Nahel le 27 juin dernier, « ne sont pas un sujet d’immigration actuelle » mais relèvent d’un « sujet plus large de difficultés de certaines villes, de difficultés socio-économiques, de difficultés d’intégration dans certains cas et de fonctionnement de la démocratie à l’heure des réseaux sociaux ».

« Quand on regarde les choses de manière lucide, 90 % des personnes interpellées sont des Français » avance-t-il avant de souligner que parmi elles, « il y a des Français issus de l’immigration, d’autres qui ne sont pas issus de l’immigration ».

Emmanuel Macron plaide à cet effet pour des « politiques de sanction » dans les cas où les parents « sont vraiment dans l’irresponsabilité » mais rejette formellement l’idée de recourir à une suppression des allocations familiales, considérant qu’une telle mesure contribuerait à « aggraver le problème ».

« Nous avons toujours été un pays d’immigration et nous continuerons de l’être » a-t-il plaidé à cet effet.

Alors qu’une nouvelle loi immigration doit être présentée au Parlement à la rentrée, le chef de l’Etat, qui ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée Nationale, se refuse à « être bousculé par des majorités de fortune ou des blocages » et il assure qu’il utilisera tous « ce que la Constitution (lui) permet », sans exclure un nouveau recours au 49-3 pour faire adopter le texte.