Le gouvernement américain prévoit de réformer en profondeur le ministère des Affaires étrangères, selon un projet de décret consulté par le New York Times.

Si ce décret est adopté, ses implications seraient vastes. Il prévoit notamment l’arrêt quasi-total des activités en Afrique, avec la fermeture d’ambassades sur tout le continent, ainsi que la fermeture et la fusion de bureaux régionaux à travers le monde.

Le plus grand changement consiste en la réorganisation de la présence diplomatique américaine en quatre régions différentes : l’Eurasie, le Moyen-Orient, l’Amérique latine et l’Asie-Pacifique.

L’actuel bureau pour l’Afrique serait ainsi supprimé et remplacé par un «  bureau de l’envoyé spécial pour les affaires africaines  » qui dépendrait du Conseil national de sécurité interne de la Maison Blanche, et non du département d’État. «Toutes les ambassades et tous les consulats non essentiels en Afrique subsaharienne seront fermés », indique le projet de décret, et toutes les missions restantes seront regroupées sous l’autorité d’un envoyé spécial.

Les entités du Département d’État chargées de la démocratie, des réfugiés et des droits de l’homme seraient également supprimées. De plus, le poste d’envoyé spécial pour le climat serait aboli.

Trump pourrait signer le décret la semaine prochaine, ce qui entraînerait le licenciement d’un grand nombre de fonctionnaires. L’objectif affiché est une « réorganisation rigoureuse » visant à éliminer « le gaspillage, la fraude et les abus ».

Le projet de décret stipule également que le ministère devrait considérablement étendre l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA), notamment pour l’élaboration des politiques. Le décret pourrait encore être modifié avant que Trump n’y appose sa signature.