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Deux nouvelles mises en examen dans le trafic de stupéfiants avec le Mexique impliquant Bocar X, le douanier franco-sénégalais

Deux nouvelles personnes ont été mises en examen ce vendredi 9 juin à Paris dans une affaire de trafic de stupéfiants avec l’Amérique latine pour laquelle 12 personnes, dont Bocar X, un douanier franco-sénégalais, sont déjà poursuivies, a appris l’AFP de sources concordantes.

Ces deux hommes âgés d’une vingtaine d’années et originaires de l’Essonne, en banlieue parisienne, ont été mis en examen pour, notamment, importation de stupéfiants en bande organisée et association de malfaiteurs.

«Dimension internationale»
Le dossier est lié à un trafic qui aurait été organisé depuis le sud de la métropole parisienne avec notamment le Mexique, selon une source judiciaire.

Lors d’une audience publique devant une juge des libertés et de la détention, à laquelle l’AFP a assisté, l’un des deux mis en cause, à qui est reproché d’avoir géré le stock de stupéfiants dans le quartier sensible de la Grande-Borne, a assuré n’avoir «jamais» transporté de «valises de cocaïne». Il a été placé en détention provisoire.

À l’audience, son avocat, Me Seydi Ba, avait souligné l’intervention «épisodique» de son client dans un trafic dont il ignorait «la dimension internationale».

Pour le deuxième, défendu par Me Harold Bataille et actuellement en formation pour devenir agent de piste dans les aéroports, le parquet avait aussi requis le placement en détention provisoire mais il a finalement été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rendre à Grigny.

En mars, douze personnes avaient déjà été mises en examen dans ce dossier, et onze d’entre elles écrouées. Parmi elles figure Bocar X, un douanier franco-sénégalais travaillant à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.

Une source proche de l’enquête avait indiqué en mars qu’il s’agissait d’un réseau «tenu par trois frères très connus de la Grande Borne, qui ont la mainmise sur le trafic là-bas», et qu’il «pouvait se faire jusqu’à 400.000 euros de bénéfice par semaine».

D’après Le Parisien, qui avait révélé l’affaire, un système de passagers fantômes aurait été mis en place à l’aéroport, s’enregistrant mais ne montant jamais dans les avions, au contraire de leurs chargements de drogue.

Bocar X «avait été approché depuis de nombreuses années, avec des techniques de renseignement très élaborées, notamment à travers les réseaux sociaux», et aurait été payé 45.000 euros par valise provenant notamment du Mexique, pour «fermer les yeux», avait détaillé la source proche du dossier.

Bocar X, ancien militaire de l’armée de terre avait défilé sur les Champs-Elysées le 14 juillet 2022 pour une belle prise de cocaïne.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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