Plusieurs syndicats des transporteurs, commerçants et consommateurs du Mali ont entamé, mardi, une grève de trois jours afin de protester contre certaines mesures gouvernementales, ont rapporté des médias locaux.
Selon le site d’information en ligne « Maliweb », la grève est observée par le « Groupement des Syndicats des Transporteurs et Conducteurs Routiers du Mali (GSTCRM) », le « Collectif National des Acteurs des Marchés du Mali (CNAM-Mali), « ’l’Association Nationale des Transformateurs de Bétail Viande du Mali (ANATRABEVIM) » et « l’Association Libre des Consommateurs Maliens (ALCOM) », ajoutant que la grève a été enclenchée après « l’échec » des négociations entre les syndicats et le gouvernement.
Le groupement des syndicats des transporteurs exige, entre autres, l’annulation de la nouvelle mesure imposant le payement du péage routier à chaque poste de péage au lieu d’un payement unique pendant 24 heures avant, la suppression de pesage imposé aux camions transportant des marchandises locales et la fin des « tracasseries » au niveau des postes de contrôle.
Les acteurs des marchés, eux, exigent entre autres, la réduction de 50% des droits de douane, ainsi que l’arrêt des « tracasseries » policières et douanières sur les transporteurs des produits d’une localité malienne vers une autre. Les transformateurs de bétail viande exigent, pour leur part, l’amélioration de la qualité d’hygiène dans les abattoirs, la formation en technique de découpe et en gestion entrepreneuriale et une subvention et des crédits bancaires aux bouchers, entre autres.
Quant aux consommateurs, ils exigent, entre autres, le respect de la circulation des personnes et de leurs biens au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et la baisse des prix des denrées alimentaires dans les différents marchés du Mali.
Interrogé par la radio privée « Studio Tamani », le vice-président du syndicat des transports urbains, interurbains et internationaux du Mali, Chaka Diakité, a indiqué que le gouvernement « ne prend pas au sérieux » leurs revendications, prévenant qu’un autre préavis de grève pourrait être déposé aussitôt la grève en cours terminée.
