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Des manifestations éclatent en marge du procès d’Ousmane Sonko

– Le procès finalement reporté en audience spéciale le 30 mars

Des affrontements entre forces de l’ordre et partisans de l’opposant Ousmane Sonko ont éclaté jeudi à Dakar et dans le sud du pays, en marge du procès du leader du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef).

Convoqué au tribunal de Dakar pour une affaire de diffamation l’opposant au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, Sonko avait appelé ses militants à la mobilisation contre un  » simulacre de procès » ne visant qu’à le rendre « inéligible pour la présidentielle de 2024 ».

En route pour le procès, sous une grosse escorte de ses sympathisants scandant son nom, le leader des Pastef a été bloqué par la police ayant déployé un important dispositif sécuritaire le long du chemin menant au tribunal.

Le convoi a été dispersé à coup de grenades lacrymogènes et l’opposant extrait de son véhicule puis conduit au tribunal dans une fourgonnette de la police.

Des échauffourées s’en sont suivies entre les forces de l’ordre (FDS) usant de grenades lacrymogènes et des groupes de jeunes, armés de pierres dans les rues de la capitale.

Pas moins de trois bus de la société nationale Dakar Dem Dikk incendiés à hauteur du marché Sandaga et des pneus brûlés sur la chaussée ont été constatés par notre correspondant à travers les artères de Dakar.

A Ziguinchor ( Sud), commune où Sonko est le maire de la ville, le reporter de la radio privée « Sud Fm » a fait cas de chaudes confrontations entre les FDS et des jeunes; notamment au quartier Lyndiane où des pneus ont été brûlés sur la route.

« Les cours ont été interrompus dans les écoles de la ville », a indiqué le reporter, signalant aussi des heurts dans la région voisine de Bignona.

Ces heurts, en cours, dans les zones citées interviennent alors que le procès du leader des Pastef a finalement été renvoyé, après plusieurs suspensions de séance, au 30 mars en audience spéciale par le tribunal, sur requête des avocats de Sonko.

Arrivé au tribunal avec un boubou froissé et tacheté, l’opposant qui a déploré « une agression physique à son encontre de la part des FDS » a été autorisé à se faire ausculter par un médecin dans une salle du tribunal.

L’un de ses avocats, Clédor Ciré Ly, ayant subi le même traitement s’était déclaré incapable d’assurer la plaidoirie après le traumatisme vécu.

« On nous a interceptés et gazés (…) Je suis dans un état physique et psychologique qui ne me permet pas d’exercer de même que mon client qui n’est pas en mesure de répondre aux questions. Nous demandons un renvoi pour être dans des conditions de plaider », a demandé Ly.

« C’est la 3ème fois que je viens au tribunal (…) Depuis quatre mois on me diffame, je réclame que justice soit faite » a insisté l’accusateur Mame Mbaye Niang.

Niang reproche au leader de Pastef d’avoir affirmé détenir un rapport de l’inspection générale d’état (IGE), l’ayant épinglé pour mauvaise gestion du programme des domaines agricoles communautaires alors qu’il était ministre de la Jeunesse.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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