– La police de Delhi a ouvert une enquête après avoir recueilli la plainte d’une journaliste dont le nom figurait également dans la liste des femmes mises aux enchères
Les autorités indiennes ont ouvert une enquête portant sur une application informatique proposant des centaines de femmes musulmanes dans ce qui semble s’apparenter à une « vente aux enchères », avec des photos tirées, sans permission, de comptes de médias sociaux.
L’enquête lancée par la police de Delhi fait suite à la plainte de la journaliste Ismat Ara, dont le nom figure également sur l’application Bulli Bai.
Des centaines de photos de femmes musulmanes ont été publiées dans l’application sur le site de développement de logiciels libres GitHub, et les utilisateurs ont été invités à participer à une « vente aux enchères ».
L’application n’était pas sans rappeler une autre du même genre baptisée « Sulli Deals », qui avait suscité l’indignation il y a environ six mois en proposant aux utilisateurs des « Sulli » comme « offres du jour ».
« Sulli » est un nom péjoratif utilisé par les internautes d’extrême droite en Inde pour désigner les femmes musulmanes.
Le compte a été bloqué par GitHub, alors que l’unité informatique d’intervention d’urgence (CERT) ainsi que les autorités policières coordonnent d’autres actions, a déclaré le ministre de l’Information et de la Technologie Ashwini Vaishnaw sur Twitter.
La députée Priyanka Chaturvedi a pour sa part saisi la police de Mumbai de cette affaire.
Bulli Bai: App on Github where Muslim women’s photos were misused
These accounts are promoting it.
When will Police act against culprits behind:
1. Sulli Deals, Bulli Bai where Muslim women were targeted
2. Telegram, Reddit, Discord, Kik groups where Hindu women were targeted pic.twitter.com/sZnBWUwgOH
— Anshul Saxena (@AskAnshul) January 1, 2022
De nombreux utilisateurs de médias sociaux ont exprimé leur soutien aux victimes de ces agissements, affirmant que le but de cibler les femmes musulmanes est de leur infliger une souffrance physique et mentale. Beaucoup ont affirmé que les personnes à l’origine de ces applications appartenaient à des groupes d’extrême droite.
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