Une photo d’un groupe d’hommes armés de machettes tenant ce qui semble être un pied sectionné figure lundi en une d’un grand quotidien national.
Le ministre de la Police de Papouasie-Nouvelle-Guinée a condamné et jugé «terrifiants» lundi des actes présumés de cannibalisme qui ont été relayés sur les réseaux sociaux et dans la presse. Une photo d’un groupe d’hommes armés de machettes tenant ce qui semble être un pied sectionné figure lundi en une d’un grand quotidien national.
Aucun d’entre eux n’est photographié en plein acte de cannibalisme, mais sur une deuxième photo également publiée en première page, un homme semble lécher ce reste humain en l’exposant devant la caméra.
Le ministre de la Police Peter Tsiamalili a dit avoir été particulièrement troublé par ces images qui dépeignent vraisemblablement «de terrifiants actes de cannibalisme».
«Une violente confrontation entre deux frères a dégénéré, ce qui a conduit à une issue déchirante», a relaté M. Tsiamalili à l’AFP. Des villageois ont pris part au conflit, «ce qui a mené à l’horrible meurtre du frère aîné par son plus jeune frère», a-t-il rapporté.
«Une grave menace envers nos valeurs sociétales»
«Une telle barbarie ne nous définit pas en tant que peuple ou nation», a-t-il écrit dans un communiqué dimanche, après la diffusion d’images et de vidéos de la même affaire sur les réseaux sociaux. «Ces actions barbares d’un groupe de jeunes non seulement choquent notre conscience collective, mais présentent aussi une grave menace envers nos valeurs sociétales qui nous lient en tant que nation», a-t-il ajouté.
As President of the Papua New Guinea Law Society, I condemn the horrific acts of violence, mutilation, and cannibalism circulating on social media. Our nation’s law and order situation requires immediate attention. Please read the full media release for further details.” pic.twitter.com/TyuxY8tkDT
— Hubert Namani (@hhnamani) January 5, 2025
La police a conclu que les images avaient été prises dans le district de Goilala, dans le centre du pays, et le meurtre a eu lieu «il y a un mois», d’après M. Tsiamalili.
Des cas de cannibalisme ont, dans l’histoire, été documentés chez un petit nombre de tribus de régions reculées de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Cela vaut au pays de faire l’objet de clichés aussi désuets que tenaces, dont il s’efforce depuis des décennies de se débarrasser.
Sensational Journalism is Holding Papua New Guinea Back: It’s Time to Change the Narrative
Headlines like these do nothing but harm Papua New Guinea’s reputation on the international stage. Sensationalized stories like ‘Cannibalism: Police to Fly into Goilala…’ not only… pic.twitter.com/Z7T5n4NpXl
— Gerardo Lydna B. (@ThecomedianEd) January 6, 2025
En avril 2024, le président des États-Unis Joe Biden avait supposé que des cannibales avaient pu dévorer son oncle, disparu dans le pays lors de la Seconde Guerre mondiale. Le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée James Marape avait minimisé ses propos et parlé de «confusion» chez le dirigeant américain.
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