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Déjà neuf morts ce jeudi 1er juin, des centaines de blessés, les réseaux sociaux coupés au Sénégal

Neuf personnes ont été tuées jeudi 1er juin 2023 au Sénégal dans les violences qui ont éclaté après la condamnation à deux ans de prison ferme de l’opposant Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle.

Neuf personnes ont été tuées jeudi au Sénégal dans les violences qui ont éclaté après la condamnation à deux ans de prison ferme de l’opposant Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle et menacé d’inéligibilité, a indiqué le ministre de l’Intérieur Antoine Diome.

« Nous avons constaté avec regret des violences ayant entraîné des destructions sur des biens publics et privés et, malheureusement, neuf décès à Dakar et à Ziguinchor », a dit sur la télévision nationale le ministre, qui a aussi reconnu la restriction par les autorités de l’accès aux réseaux sociaux.

« Ayant constaté sur les réseaux sociaux la diffusion de messages haineux et subversifs, l’État du Sénégal en toute souveraineté a décidé de suspendre temporairement l’usage de certaines applications digitales », a-t-il dit. Il a appelé au calme et assuré que l’État prenait « toutes les mesures » de sécurité nécessaires.

Prison ferme pour « corruption de la jeunesse »
Le service de surveillance d’internet Netblocks a dit dans un message à l’AFP observer une « situation (qui) ressemble à celle observée en 2021 ». Le Sénégal avait alors été en proie à des émeutes meurtrières, qu’une interpellation de M. Sonko avait déjà contribué à déclencher.

M. Sonko, troisième de la présidentielle de 2019 et adversaire le plus farouche du président Macky Sall, a été condamné jeudi par une chambre criminelle à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse », délit qui consiste à favoriser la « débauche » d’un jeune de moins de 21 ans.

Il était accusé de viols et menaces de mort contre une employée d’un salon de beauté où il allait se faire masser entre 2020 et 2021. L’employée, Adji Sarr, avait moins de 21 ans au moment des faits qu’elle dénonce.

La cour a acquitté M. Sonko des accusations de viols et menaces de mort. L’enjeu était autant pénal que politique. La décision paraît, au vu du code électoral, entraîner l’inéligibilité de M. Sonko.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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