Les hommages ont afflué vendredi suite au décès du roi du peuple autochtone maori de Nouvelle-Zélande, qui venait de célébrer il y a quelques jours le 18e anniversaire de son couronnement.
Le roi Maori n’est plus. Kiingi Tuheitia Pootatau Te Wherowhero VII est décédé paisiblement ce vendredi matin, entouré de sa famille, a déclaré un porte-parole. Le roi maori de Nouvelle-Zélande, âgé de 69 ans, avait récemment subi une opération du cœur. Né Tuheitia Paki en 1955 dans la ville d’Huntly (Nouvelle-Zélande) sur l’île du Nord, il avait été couronné roi le 21 août 2006, suite au décès de sa mère.
« Le décès de Kiingi Tuheitia est un moment de grande tristesse pour les adeptes de Te Kiingitanga, Maaoridom et toute la nation », a indiqué le porte-parole dans un communiqué. « Un chef s’en est allé vers l’au-delà », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre de Nouvelle-Zélande, Christopher Luxon, a fait valoir que « son engagement inébranlable envers son peuple et ses efforts inlassables pour défendre les valeurs et les traditions du Kiingitanga ont laissé une marque indélébile sur notre nation ».
Christopher Luxon a rendu hommage à « sa vision d’un avenir où tout le monde serait traité avec dignité et respect », depuis les Tonga, où il participe au Forum des îles du Pacifique.
« Vous avez travaillé sans relâche à la compréhension et à la connaissance de notre histoire commune », a salué de son côté l’ancienne Première ministre Jacinda Ardern sur Instagram.
Le Kiingitanga (mouvement du roi maori) a été fondé en 1858 dans le but d’unir les indigènes maoris de Nouvelle-Zélande sous l’égide d’un seul souverain. Kiingi Tuheitia a été le septième monarque de Kiingitanga.
Les Maoris seraient originaires des îles situées autour de Tahiti et représentent environ 17 % de la population néo-zélandaise, soit quelque 900 000 personnes.
L’arrivée des Européens en Nouvelle-Zélande en 1642 a entraîné la colonisation, la discrimination anti-Maori et des guerres qui n’ont cessé qu’après le traité de Waitangi de 1840.
Ce traité, signé entre les Britanniques et des centaines de chefs maoris, est considéré comme le document fondateur de la Nouvelle-Zélande et a établi le contrôle britannique sur le pays. Le roi Charles III, monarque britannique, est le chef d’État de la Nouvelle-Zélande.
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